Les technologies digitales, qui ont émergé au cœur des trente glorieuses, ont longtemps été réservées, de par leur coût, aux seules entreprises. Leur utilisation en formation était alors très marginale. Plusieurs innovations technologiques de rupture ont progressivement changé la donne.
Les innovations technologiques se déploient désormais en masse, par vagues successives, d’abord auprès du grand public qui invente les nouveaux usages poussant les entreprises à les prendre en compte. Malgré une attente forte des clients (prescripteurs, financeurs, formateurs et apprenants), ces nouveaux usages ne se déploient que très lentement dans la formation professionnelle. Pour les organismes de formation, les enjeux et difficultés sont multiples : coût des ressources numériques, refonte pédagogique des parcours de formation, évolution des compétences des formateurs, mesure et évaluation des acquis, déploiement, commercialisation et valorisation…
Depuis plus de 30 ans, chaque vague d’innovation génère des débats passionnés. Et pose la question de la place de la technologique en formation. En 2000, lors de l’échec du e-learning les Cassandre clamaient avec joie « on vous l’avait bien dit que cela ne marcherait pas ! Rien ne remplacera jamais le présentiel ». Rebelote avec les Serious Game très à la mode entre 2007 et 2014. Puis avec les Mooc qui en 2012-2013 préfiguraient pour certains une révolution profonde du monde de l’éducation et de la formation et qui ont ensuite laissé place à la déception moins de cinq ans plus tard. A chaque fois les « early adopteurs » passionnés et convaincus promettent une révolution profonde suscitant l’intérêt des néophytes. A chaque fois / souvent les espoirs font place à la déception.
Repéré depuis https://innovation-digitale.blogspot.com/2018/07/former-en-entreprise-avec-le-digital.html
