La loi du 5 mars 2014 fait profondément, et rapidement, évoluer l’organisation et le financement de la formation continue. La mise en route s’est avérée difficile. Mais elle a permis de poser les bases du nouveau système.
Structurelle. Profonde. Ambitieuse. Dans la bouche des acteurs du secteur, les adjectifs utilisés pour qualifier la de la #formation professionnelle issue de la loi du 5 mars 2014 sont forts. Sa mise en œuvre, elle, est difficile. Le chantier a beau s’inscrire dans la suite de la précédente réforme de 2009, les évolutions sont majeures. Et s’imposent dans des délais très serrés. Résultat, l’entrée en vigueur des nouveaux dispositifs, qui oblige à mettre sur pied des pratiques innovantes, bouscule grandement l’ensemble des intervenants. Au premier rang desquels les partenaires sociaux, désormais aux manettes des instances qui pilotent la formation pro­fessionnelle. Ceux-ci ne peuvent pas s’en plaindre : cette nouvelle gouvernance figurait au cœur de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 14 décembre 2013 à l’origine de la loi.
« La bonne surprise, c’est que cette gouvernance fonctionne bien », note ­Florence ­Poivey, négociatrice du Medef pour l’ANI. Et celle-ci de reconnaître que même les représentants des organi­sa­tions non signataires (CGPME et CGT) sont aujourd’hui impliqués. En particulier au sein du Copanef. L’instance a pourtant concentré les regards des professionnels. Et les critiques. En cause : la mise en place laborieuse du CPF – le successeur du droit individuel à la formation (DIF) – qui implique la sélection préalable de toutes les formations finançables.
Repéré depuis Formation – Une réforme au pas de charge – Liaisons Sociales Magazine – WK-RH, actualités sociales et des ressources humaines

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