Dès 2017, les organismes de formation œuvrant avec des financeurs publics ou paritaires devront répondre à des critères précis de qualité. Un bouleversement attendu avec sérénité.

Dernier grand chantier de la réforme du 5 mars 2014, la qualité. Elle est au cœur de la loi. Première étape de ce qui fut un véritable serpent de mer de la #formation professionnelle, la mise en place d’un nouveau fléchage des financements – via le compte personnel de formation (CPF) – vers des formations certifiantes, qualifiantes ou diplômantes. Histoire de s’assurer que les salariés et les demandeurs d’emploi intègrent des stages reconnus, réellement formateurs, en lien avec le marché de l’emploi.

Seconde étape, l’instauration de critères de qualité pour les organismes de formation eux-mêmes. « Dans la logique de ­l’accord interprofessionnel de décembre 2013, la loi a introduit une obligation de contrôle de la qualité des formations pour les financeurs publics ou paritaires », rappelle Christian Janin, président du Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation (Copanef), l’organisme qui pilote le déploiement de la réforme.

Avantage aux grands

Mais rien n’est encore gagné pour ces derniers, notamment les petites structures et les formateurs indépendants. « Ceux-ci doivent indiquer ce qu’ils ont mis en ­œuvre pour respecter les critères, comme la rédaction d’un règlement intérieur ou les démarches accomplies visant à l’in­formation du public », rappelle François Galinou, président de l’ICPF & PSI, l’organisme de certification de personnes physiques, professionnels de la formation et de la prestation de service intellectuel. Philippe Cusson (Sycfi), lui, se montre optimiste.

Repéré depuis Formation – La qualité, nouvelle pierre angulaire – Liaisons Sociales Magazine – WK-RH, actualités sociales et des ressources humaines

D’ici à janvier 2017, le marché de la formation devrait donc énormément évoluer. Une « purge » pourrait s’opérer, laissant sur le bas-côté les organismes incapables d’être en ligne avec la loi. Ce qui serait d’autant plus préjudiciable pour ces derniers car cette obligation infuse dans les entreprises, qui chérissent de plus en plus les structures certifiées. Les employeurs qui vont chercher des financements auprès des Opca vont, de fait, devoir s’entourer d’organismes répondant aux nouveaux critères. La révolution de la qualité est en marche.

 

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