Comment dit-on Opca en allemand, en anglais, en espagnol ?… Comment les autres pays financent-ils et organisent-ils la #formation professionnelle continue ? Y a-t-il vraiment une exception française ? Comme nous l’annoncions dans un récent article, nous commençons aujourd’hui un tour d’Europe des systèmes de formation continue, en nous arrêtant d’abord chez notre grand voisin : l’Allemagne.

Un système décentralisé, financé majoritairement par l’entreprise

L’Allemagne est souvent montrée en exemple pour son système de formation initiale en alternance. Mais qu’en est-il de la formation tout au long de la vie ? Comment est-elle organisée, et qui la finance ? La réponse n’est pas simple, car il n’existe pas de système centralisé ni de loi globale sur la formation professionnelle, comme en France. Techniquement, il y a bien un droit de la formation professionnelle, qui a fait l’objet d’une réforme en 2005. Mais globalement, l’Allemagne fait partie des pays qui réglementent peu la formation professionnelle.

Un volume moindre d’achats de formation continue

Il en résulte qu’il n’est pas facile de connaître précisément l’effort global de formation professionnelle continue en Allemagne. L’Union européenne conduit tous les 5 ans une enquête sur la formation professionnelle continue (Continuing Vocational Training Survey, CVTS) auprès des entreprises d’au moins 10 salariés dans l’ensemble des pays membres. Les derniers chiffres disponibles sont ceux de 2010 ; la vague de 2015 commence juste à être exploitée

La place du système dual de formation en alternance des jeunes

Surtout, le système allemand se caractérise par l’importance de la formation initiale en alternance, le système dit « dual ». Or celui-ci forme massivement les jeunes, à hauteur de la moitié de chaque classe d’âge. Relevant de la formation initiale, il n’est a priori pas comptabilisé dans les statistiques de la formation continue. Il représenterait pourtant, pour les entreprises qui l’utilisent (une sur 4 parmi les 3,5 millions d’entreprises allemandes) de 5 à 6% de la masse salariale…

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