Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a présenté vendredi en conseil des ministres sa réforme de la #formation professionnelle, de l’#apprentissage et de l’Assurance-chômage, affichée comme le volet « émancipation sociale » d’une « flexisécurité à la française » qui devrait être adoptée cet été.
Le texte contient des mesures de simplification de l’apprentissage pour attirer plus d’entreprises et de jeunes : âge limite repoussé à 30 ans, temps de travail assoupli pour les apprentis mineurs et ruptures de contrats facilitées. Il fusionne aussi les aides aux entreprises : les PME (moins de 250 salariés) employant un apprenti en CAP ou bac pro toucheront une aide unique « de 6.000 € par an et par jeune », a annoncé la ministre.
Moins consensuel, le projet de loi réforme aussi la gouvernance et le financement de l’apprentissage, en donnant plus de responsabilités aux partenaires sociaux dans la construction des diplômes et dans la gestion des centres de formation d’apprentis (CFA). Une mesure vilipendée par les Régions, qui y perdent une partie de leurs prérogatives. Selon elles, « environ 700 » CFA sont « menacés de fermeture ».
Concernant la formation professionnelle, la principale mesure concerne le compte personnel de formation (CPF), qui ne sera plus alimenté en heures mais en euros. Cette mesure, rejetée par les partenaires sociaux, inquiète notamment le patronat.

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