Une mission a été confiée aux Inspections générales des finances et des affaires sociales sur la « soutenabilité financière » de la réforme de la formation et de l’apprentissage, fruit d’un compromis de haute lutte entre la ministre du Travail, Muriel Pénicaud et celui de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Il n’y a pas que pour  la réforme des retraites que la question de l’équilibre financier fait débat. Celle de la formation, engagée depuis le vote de  la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel de septembre 2018 , n’y échappe pas non plus. A telle enseigne que Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, et – de manière plus surprenante s’agissant de celle qui a porté le chantier – Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, ont appelé à l’aide l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et des finances (IGF).

10 milliards en 2021

Entre autres choses, la réforme de 2018 a dessiné un nouveau circuit financier des cotisations formation et apprentissage des entreprises. Cet argent – qui devrait représenter 10 milliards à compter de 2021 – est désormais réparti par France compétences, un nouvel établissement public, entre les dispositifs mutualisés : alternance, compte personnel de formation, formation des chômeurs ou des PME, pour citer les plus fournis.

Contacté, le ministère de l’Action et des Comptes publics n’a pas souhaité commenter. Muriel Pénicaud, pour sa part, dément tout « problème structurel de financement dans les deux à trois ans »« La mission vise à éclairer et anticiper le moyen terme, revu à l’aune d’un décollage extraordinaire. C’est simplement de la bonne gestion », ajoute-t-elle.

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