Une récente étude de l’OCDE pointe du doigt les profondes différences d’utilisation d’internet à la maison de la part des adolescents suivant leur pays d’origine. Les nations les plus riches seraient ainsi plus propices à l’auto-éducation en ligne pour leurs enfants, ceux des pays les moins favorisés s’adonnant plus volontiers aux jeux en ligne et aux réseaux sociaux.

Les niveaux de richesse économique, encore facteurs d’inégalité

L’étude de l’OCDE est fondée sur un échantillon de plus de 40 pays, en Europe, Asie et Amérique du Sud. Si le niveau de richesse économique n’influe pas sur le temps passé sur internet (globalement comparable selon les pays) par les adolescents, il impacte en revanche décisivement la manière de l’utiliser. Les adolescents des pays les plus riches sont en effet plus portés à utiliser internet dans un but éducatif, comme rechercher des informations et lire des journaux en ligne, que ceux des pays défavorisés.

L’accès à internet ne suffit pas

Même un accès massif à internet aussi bien dans les pays riches que dans les moins développés n’est pas synonyme d’équité dans l’#éducation intuitive sur internet. « L’équité d’accès à internet n’implique pas l’équité dans les opportunités », indique le rapport. Le manque de formation, d’habitude ou plus simplement un contexte de vie peu favorable suffit à avoir un impact négatif dans la volonté des adolescents d’utiliser internet dans des buts éducatifs, quand bien même ceux-ci disposent de matériels de qualité et d’un accès au haut-débit.

Plus qu’une question d’équipement ou de connexion, l’envie d’apprendre passe par des bases fondamentales, comme l’indique le rapport : « Il faudrait s’assurer que chaque enfant dispose au moins d’un niveau efficace de lecture, ce qui permettrait de créer des situations d’opportunités égales, dans un monde digital qui se tourne de plus en plus vers les services en ligne ».

 

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