Selon une étude récente, la mise en œuvre de la réforme de la #formation professionnelle constitue une priorité pour 86% des DRH. Pourtant, quel que soit son contenu, elle ne règle en aucun cas à elle seule les enjeux des organisations en matière de développement des compétences.
Dans certaines entreprises, ces enjeux sont encore abordés avec une approche très classique, héritée du passé.

Six pistes qui conduisent à se fourvoyer

  1. Dédier une partie importante des moyens à des actions d’entretien des compétences reconduites d’année en année, avec une vue court terme des compétences à développer et en sacrifiant l’employabilité future des collaborateurs.
  2. Diffuser un catalogue de formation à la demande, contribuant ainsi à faire de la formation un consommable plus qu’un levier.
  3. Établir le plan de formation en se contentant d’agréger les demandes individuelles.
  4. Se concentrer en premier lieu sur les outils plus que sur les enjeux et les contenus.
  5. Raisonner « formation » classique (une salle, un sachant externe, des apprenants) sans mobiliser la richesse des savoir-faire de l’entreprise.
  6. Évaluer autre chose que la mise en œuvre effective des compétences après acquisition.

Ce constat est grave pour trois raisons :

  1. Nos actes, pensées, comportements se transforment : impact de la révolution digitale, modes de fonctionnement en réseau, accessibilité de l’information quasi-immédiate, modalités d’. Dans ce contexte, les compétences requises évoluent rapidement : différentes études estiment qu’à l’échelle de la planète, la somme des compétences disponibles a doublé en six ans.
  2. Chaque collaborateur a donc un enjeu de renouvellement continu de son capital compétences. Le travail qu’il réalise sur ses compétences est une des clés de la maîtrise de son avenir. Et la capacité d’une entreprise à accompagner ce renouvellement sera de plus en plus un critère d’engagement pour lui.
  3. Pour être différenciante, l’entreprise doit prendre la main sur son avenir, choisir son chemin, adopter une démarche proactive. Et ce qu’elle met en œuvre sur ses compétences est une des clés de la maîtrise de cet avenir : dans nos économies développées, les entreprises feront de plus en plus la différence sur leurs marchés avec leurs expertises spécifiques

Il restera à évaluer la mise en œuvre effective de la compétence développée. D’une part en formalisant en amont le changement de pratiques qui doit être induit par l’action de développement. D’autre part en évaluant en aval sur la base de l’observation en situation s’il a effectivement eu lieu.

Repéré depuis Développemenrt innovant des compétences | RH info

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