Que savent faire les étudiants lorsqu’ils sortent de l’ ? Quelles peuvent-ils mettre en avant sur le marché de l’emploi ? Cette question centrale, longtemps négligée, est aujourd’hui au cœur de la réflexion de quelques établissements pionniers, à Saint-Etienne ou à Lille, par exemple. C’est aussi le cas de l’ (UJF), à Grenoble, qui tenait, jeudi 25 juin, un séminaire sur ce thème. Depuis le printemps 2013, l’équipe de Joëlle Aubert, vice-présidente de l’UJF, a engagé un vaste chantier, en invitant enseignants-chercheurs, entreprises, étudiants et parents à participer aux travaux.

 « On a demandé aux entreprises : “Les compétences telles qu’on les décrit, ça vous parle ? Ces jeunes, vous les recruteriez ?” », explique Mme Aubert. « L’accueil a été favorable », rapporte Delphine Payan, qui fait partie de l’équipe de l’UJF. Que l’université veuille former des étudiants plus rapidement opérationnels, en phase avec l’évolution du marché, est « une bonne nouvelle » pour les entreprises, ajoute-t-elle. Avant de proclamer devant les enseignants qui participaient à la réunion de travail du 25 juin : « Il faut montrer en quoi les étudiants qui sortent de Joseph-Fourier sont différents de ceux issus d’autres universités. »

Le changement à l’œuvre est profond. « On ne peut penser compétences sans en tirer les conséquences sur la manière de faire cours et sur l’évaluation », constate Joëlle Aubert.

Repéré depuis Des universités traduisent leurs diplômes en listes de compétences, pour faciliter l’embauche

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