Le conflit socio cognitif est un concept développé dans le champ de la pyschologie sociale génétique au début des années 80. Il met en évidence l’influence positive des interactions sociales sur l’apprentissage. L’apprentissage entre pairs peut être supérieur, sous certaines conditions, à l’apprentissage seul ou face à un formateur car il suscite des confrontations de point de vue générant la remise en cause de représentations, et par conséquent l’émergence de connaissances nouvelles. Il invite les formateurs à favoriser les apprentissages coopératifs.
 Le C.S.C est un concept majeur pour les formateurs. Il invite à repenser la relation pédagogique. Former, ce n’est pas transmettre des connaissances d’un sachant vers un apprenant (modèle de la salle de classe), c’estcréer des conditions pour que des apprenants apprennent ensemble, entre eux, sous l’impulsion d’un formateur.
La formation digitale dans sa première période (E-Learning / Rapid E-learning) se limitait à de l’auto formation. Et elle a eu tendance à nier les apports du conflit socio cognitif. Il en est tout autrement aujourd’hui alors que le digital fait son entrée dans les salles de formation grâce à la tablette et aux tableaux interactifs notamment et se diffuse bien au-delà grâce aux réseaux sociaux. Consulter à plusieurs un savoir digitalisé, le commenter et l’enrichir est, à n’en pas douter, générateur de conflit socio cognitif. De même échanger avant ou à l’issue d’une formation sur un réseau social peut générer également du conflit socio cognitif. Concernant les réseaux sociaux, il y a certainement des précautions à prendre, car partager n’est pas toujours interagir socialement et encore moins réguler un conflit cognitif. Il ne suffit pas de poster ou de voir rapidement ce que d’autres ont posté pour “entrer en conflit socio-cognitif“. Il y a certainement des règles de participation à bâtir pour passer du simple échange à la véritable interaction apprenante.

 

Une nouvelle mise en avant de l’apport des neuro-science en pédagogie.  Une approche indispensable dans la construction d’une culture numérique commune pour dépasser nos représentations personnelles. Plus généralement la méthode s’adapte dans des contextes de projets complexes, transdisciplinaires et transverses.

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