Dans un rapport rendu public ce jeudi 29 juin 2023, la Cour des comptes se penche sur la formation professionnelle des salariés, réformée en 2018. Dans un volet qu’elle consacre au Compte personnel de formation (CPF), elle continue à plaider pour un reste à charge pour les bénéficiaires.

Après la période du premier confinement, « le recours au CPF s’est fortement accru, au-delà des attentes, depuis septembre 2020, le nombre annuel de dossiers passant d’environ 500 000 à 600 000 avant la réforme à plus de deux millions dès 2021 », souligne le rapport rendu public ce jeudi 29 juin 2023 par la Cour des comptes.

Manque d’anticipation des pouvoirs publics

Il y aurait sur le papier de quoi se réjouir que les salariés s’approprient plus facilement leur montée en compétences, mais comme le rappelle la Cour des comptes, « ces résultats se sont accompagnés d’effets indésirables et souvent non anticipés » au moment de la réforme. Et les garde-fous qui avaient pu être prévus ont tardé à être opérationnels et ont clairement fait défaut au cours des deux premières années. Entachant peut-être durablement l’image du dispositif.

Un coût de 2,6 milliards d’euros en 2021

L’enjeu est important, car le financement ne suit pas. « En même temps que se développait la fraude, le coût du dispositif a progressé au-delà des prévisions, l’essor n’étant entravé par aucune limite de financement. En 2021, le coût du CPF pour (le gestionnaire, N.D.L.R.) France compétences s’est élevé à 2,6 milliards d’euros, alors que seulement 1,4 milliard avait été inscrit à son budget initial ».

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