« Apprendre à mémoriser », de quoi s’agit-il ?

C’est la première fois que nous présentions cette formation mais nous avons l’intention de la renouveler, en présentiel et peut-être aussi en webinaire après adaptation, car elle a trouvé son public. Elle a été présentée à des enseignants de primaire dans l’objectif de leur donner des bases sur la mémorisation et des conseils pour la favoriser. Même si les enseignants ont des notions sur le sujet, on observe des erreurs classiques en classe.

Votre formation revient sur les différentes formes de mémorisation, quelles sont-elles ?

La mémorisation se fait par étapes. L’attention est la première entrée nécessaire pour mémoriser. Quand une information est captée, elle parcourt différents endroits dans le cerveau et suit des étapes  dépendantes les unes des autres. L’information est d’abord captée par les sens (vue, ouïe, toucher…) et rejoint la mémoire sensorielle. La plupart de ces informations sont saisies sans y prêter attention et ne sont donc pas conservées. Ensuite, l’information arrive dans la mémoire de travail et est conservée le temps de procéder à la tâche désirée. Nous gardons par exemple en mémoire quelques secondes un numéro de téléphone pour le composer. Si l’information nécessite d’être retenue plus longtemps, elle s’ancre alors dans la mémoire à long terme. C’est elle qui nous permet de comprendre le sens des mots, d’avoir une culture générale (mémoire sémantique), de nous souvenir d’événements personnels, de notre propre expérience (mémoire épisodique) ou bien encore de savoir comment aller au travail de manière quasi automatique (mémoire procédurale). Un neuromythe véhicule l’idée que seule la mémoire visuelle compte mais c’est faux. Le meilleur moyen de mémoriser, c’est de conjuguer plusieurs sens.

Vous proposez des outils complémentaires pour mieux mémoriser. Pouvez-vous nous en partager quelques-uns ?

Oui, pour mémoriser grâce à la musique, nous suggérons par exemple studytracks. Cette application propose des chansons qui portent sur des leçons du programme officiel. Il y a aussi Vocaroo qui permet d’enregistrer avec les élèves une chanson sur un cours. Il est aussi possible de faire un sketchnote de la leçon (une prise de notes créative qui associe dessin et écriture, Ndlr) ou de mettre des languettes de post-it à certains endroits dans le cahier de l’élève. La question est écrite sur la languette et la réponse se trouve en-dessous, l’élève peut ainsi s’interroger.

Partagez cet article

Toute l'actualité ILDI