Face aux enjeux environnementaux et sociaux, l’impact du numérique suscite une préoccupation croissante. Annuellement, l’impact environnemental du numérique est estimé à 2,5% de l’empreinte carbone de la France et correspond à près de 10% de sa consommation électrique[1]. Cet article vise à fournir des éléments de réflexion et des données concrètes pour mieux appréhender l’enjeu de la sobriété numérique dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), un secteur clé dans la transition écologique. Ainsi, pour l’année universitaire 2023-2024, 2,92 millions d’étudiant.e.s se sont inscrit.e.s à un cursus de l’enseignement supérieur, soit près de 10% de la population active en France.
Nombre de diplômes Nombre de formations
Nous observons que les disciplines offrant le plus grand nombre de diplômes et de formations en sobriété numérique sont l’informatique et l’industrie. En revanche, les cursus en droit, formation, et sciences humaines sont peu nombreux à intégrer des compétences liées à la sobriété numérique. Par exemple, le Master « Droit de l’Environnement » de l’Université de Montpellier mentionne dans sa fiche RNCP la compétence « Respecter les principes d’éthique, de déontologie et de responsabilité environnementale ». Cependant, la notion de sobriété numérique n’est pas explicitement mentionnée.
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Conclusion
Le présent état des lieux de l’offre de formations et de diplômes en sobriété numérique dans l’enseignement supérieur retranscrit une répartition inégale des formations à travers les disciplines et cursus, ainsi qu’une visibilité limitée des dispositifs de formation, de leur contenu et du volume horaire dédié à cette thématique. En ce qui concerne la méthode de recensement des formations, les perspectives mentionnées précédemment, telle que l’utilisation de l’outil GEN_SCAN, permettraient de clarifier, préciser et affiner l’offre de formation.
Concernant la stratégie identifiée de déploiement de la Sobriété Numérique, le déploiement de la formation de « référent.es sobriété numérique » dans chaque établissement, accompagnée de la mise à disposition d’outils pédagogiques pour les enseignant.es-chercheur.es, permettraient de renforcer la portée de cette thématique au sein de l’Enseignement Supérieur. De plus, la conception d’un référentiel d’évaluation en partenariat avec Pix, suivie de l’élaboration d’une formation et d’une certification inscrite au Répertoire Spécifique permettrait d’atteindre un large nombre d’étudiant.es.