Dans la partie I de cet article sur l’#apprentissage au 21e siècle, je me suis intéressé au quoi, c’est à dire à ce qu’il faut apprendre pour répondre aux exigences du présent et du futur. Nous avons vu qu’un certain nombre de compétences étaient requises, celles qui permettront aux jeunes de de trouver leur place dans une économie mondialisée, et de s’adapter en permanence aux changements.

Apprendre au 21e siècle, c’est quoi?

François Taddei en conférence

Pour François Taddei, que vous allez avoir l’occasion de regarder/écouter dans un instant, seuls les jeunes nés au 21e siècle seraient en mesure de nous le dire.
Mais je vais tout de même tenter de répondre à la question malgré mon grand âge.
Quand on y regarde bien, l’#éducation et la #formation ont très peu changé dans leurs formes concrètes. Une école d’aujourd’hui n’est pas très différente de l’école des années 50 (celle que j’ai connue). La formation présentielle, c’est à dire un #formateur devant 15 à 25 stagiaires, est toujours la forme privilégiée de la formation en Allemagne, aujourd’hui, et consomme 97 à 98% des budgets de formation des entreprises et institutions. Cela malgré les progrès du #e-learning (progression de+15% de CA annuel de la branche en 2015).

Face à cette déferlante d’innovations comment s’y retrouver?

Quelques « #digital warriors » éclairés, comme par exemple Patrick Bérard, évangélisent les entreprises et partagent leur veille.

Des professeurs d’universités, comme Pierre Levy, ont des pratiques très avancées de l’usage des réseaux sociaux dans leur enseignement:

« Quelles que soient les institutions dans lesquelles ils travaillent, j’estime que les enseignants devraient construire avec leurs étudiants des communautés ouvertes de pratique, de dialogue et de réflexion utilisant les plateformes gratuites qui sont déjà utilisées par les élèves et le grand public. »Pierre Lévy

Je conseille vivement cet article (4) de son blog à qui veut explorer l’usage des médias sociaux en éducation.

Mais quel est votre point de vue, Christian Martin?

Mon point de vue est radical et est issue d’une formation sauvage (hors programme) à la pensée de Célestin Freinet, Yvan Illich, John Dewey, … quand j’étais sensé m’occuper de Shakespeare…

Je crois en cette phrase de Dewey, « apprendre ce n’est pas se préparer à la vie, apprendre c’est vivre. »

Au début de sa vie, le bébé est un génie, il apprend à une vitesse phénoménale, puis peu à peu, son désir d’apprendre sera brisé par l’école, le lieu ou se passe théoriquement la transmission.

Deux options, l’école doit-elle se transformer par la #pédagogie, ou par la #technologie?

Ma vision, confortée par certaines études (mais on ne retient que les résultats qui nous intéressent) est que ce n’est pas, en premier lieu, la technologie qui va résoudre les problèmes de l’école, mais la pédagogie.

S’il n’y avait que moi, l’ordinateur, les téléphones portables seraient interdits aux moins de 15 ans (mais pas l’apprentissage du codage).

Repéré depuis Apprendre au 21e siècle (Partie II) – Eumathos

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