Les acronymes fleurissent quand les solutions ne répondent pas aux besoins de leur cible.
Les directions Formation semblent pourtant avoir des besoins simples : créer des formations blended learning, en suivre l’usage et passer à l’échelle.
Et pourtant, non, ce n’est pas si simple :
- Quid du mobile ?
- Est-il possible de faire de la curation de formations à partir de contenus venant
de Coursera ? - Est-ce que la plateforme me permettra d’automatiser la gestion administrative
de mes formations présentielles ? - Est-ce que les apprenants vont avoir une expérience gamifiée ?
- Etc.
La liste est longue.
On comprend qu’une plateforme de formation doit répondre à des besoins plus divers que, par exemple, une plateforme de facturation. Et la liste est si longue qu’il n’existe pas aujourd’hui de plateforme qui réponde à l’ensemble des besoins de digitalisation de la formation, depuis la formation en langue, au coaching de managers ou à la formation digitale de cols bleus qui n’ont pas accès à un terminal fixe.
D’où la prolifération d’éditeurs qui chacun vont couvrir un sous-ensemble de besoins.
LMS : le mammouth
Les LMS apparaissent au début des années 2000 pour diffuser aux apprenants des formations produites sur des outils auteurs. Outil auteur ? Encore un autre logiciel dont l’équipe Formation devrait s’équiper ?! Et oui ! Et elle devra aussi embaucher des concepteurs pédagogiques diplômés qui produiront les cours sur l’outil auteur, en mode projet sur une période de 3 à 6 mois, au coût moyen de 10k€ pour un petit module.
Problème ? SCORM n’est pas un format très engageant. Il n’y a qu’à taper “module elearning” dans Google image pour s’en convaincre : on a l’impression de voyager dans le temps !! Non seulement ce n’est pas très moderne, mais on se doute aussi que ces formats descendants n’auront pas beaucoup de succès auprès des apprenants.
Malgré ces problèmes d’engagement, les LMS ont connu jusqu’en 2015 un développement décent et ont étendu leur périmètre fonctionnel : intégration au SIRH, suivi analytique poussé, possibilité de paramétrisation avancée pour gérer des populations de centaines de milliers d’apprenants.
LXP : merci Netflix !
Quand les taux de complétion sur des modules obligatoires sont de 20% ou qu’on ne parvient même pas à les envoyer à la bonne personne au bon moment tant le système est complexe, on imagine que c’est un problème pour les directions Formation ! Ces déceptions répétées ont eu raison de la réputation des LMS.
Alors dès 2015, une place se crée donc naturellement. Inspirées par Netflix et Amazon apparaissent alors les LXP car la nature a horreur du vide ! Pourquoi ce nouveau nom ? Pour dire que ces plateformes vont faire un effort sur l’eXpérience utilisateur qui fait tant défaut aux LMS de première génération.
Elles se définissent comme un “Netflix of Learning”. Et bien oui c’est simple : puisque Netflix crée autant d’engagement, il suffit de copier l’interface et de mettre des cours à la place des films ! Un petit coup d’intelligence artificielle pour recommander le bon cours à la bonne personne et le tour est joué.
Evidemment, la lune de miel tourne court. Le Netflix of Learning n’engage pas les apprenants non plus : malgré l’interface attrayante, les apprenants sont encore assez éveillés pour faire la différence entre la dernière super-production hollywoodienne au budget de 300 millions, et une formation – aussi soignée soit-elle !
Seconde déception.
Alors ?
Les catégories de logiciel sont créées par les cabinets d’analystes en collaboration avec les équipes marketing des éditeurs de logiciel, dans l’objectif de clarifier et d’organiser un marché.
Notre conclusion ? Ils n’y sont pas arrivés !
https://360Learning.com/fr/
Diplômé de Polytechnique et d’un Master en Philosophie, Nicolas Hernandez a d’abord travaillé un an chez BNPParibas avant de co-fonder 360Learning.
Sa mission ? Réinventer la formation en entreprise. Sans surprise, il aime apprendre. Il se passionne aussi bien pour la physique quantique et la théorie des jeux que pour le produit et la pédagogie. Il a conçu le produit 360Learning avec le même objectif qui a défini la culture de son entreprise : permettre à tous les employés d’avoir un impact exponentiel. Pour cela, il encourage l’apprentissage par les pairs, les modèles à faible autorité et l’amélioration continue.