Le constat des enseignants et des étudiants qui ont participé aux travaux de l’Instance de concertation nationale sur l’intelligence artificielle est dur : l’exercice n’a accouché d’aucune balise concrète et contraignante, ses conclusions sont floues, les vœux pieux dominent. On se demande où, finalement, veut en venir le gouvernement.
On est très déçu, résume de but en blanc Madeleine Pastinelli, présidente de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU). Parce qu’on s’était fait dire que le gouvernement prenait le problème au sérieux en mettant en place cette instance.
Mais le résultat de l’exercice est loin d’avoir le mordant nécessaire, affirme-t-elle.
On reste sur notre faim
, renchérit Étienne Paré, de l’Union étudiante du Québec (UEQ), qui a assisté à ces rencontres. J’ai eu l’impression qu’on a débattu de grands enjeux sans jamais entrer dans le concret. […] C’étaient des réflexions très larges, très peu spécifiques. Et on partait toujours de la prémisse que c’est une bonne chose qu’on utilise l’IA.