Il y a 2,400 ans en Grèce antique quand le principal moyen de transmission culturelle et d’apprentissage était la langue parlée, le philosophe Socrate avait prévenu que la parole écrite posait de graves risques pour la société. Dans une culture orale, l’écriture était une nouvelle technologie et Socrate avait plusieurs soucis quant à son impact possible:

 Plus de deux mille ans plus tard, sommes nous en mesure de répondre aux préoccupations de Socrate? L’écrit est devenu un élément essentiel de la transmission culturelle et nous dépendons tellement de la parole écrite qu’il est impossible d’imaginer notre monde sans elle. Face à un Socrate du 21eme siècle, nous pourrions commencer par rappeler qu’il est inconcevable aujourd’hui qu’un individu ou même un groupe puisse acquérir toutes les connaissances humaines. Nous pourrions lui expliquer la nécessité absolue d’avoir des textes écrits pour pouvoir rassembler la totalité de nos connaissances contemporaines dans une forme capable d’être partagée et comprise par nos concitoyens de la république humaine des connaissances.

 Nous sommes aujourd’hui en pleine révolution de la communication. La connectivité mondiale à grande vitesse entre les individus, la creation de ressources accessibles, interrogeables et interactives intégrant l’image, le son et l’écrit ; tout cela nous offre de merveilleuses possibilités éducatives. Les enseignants ont toujours été soucieux d’appliquer les nouvelles techniques pour renforcer l’apprentissage, mais il faut du temps pour percevoir leurs avantages.

Rien ne se perd, tout se transforme. Les questions de Socrate reste d’actualité dans une société qui communique de plus en plus à l’oral via les vidéos, tout en développant de l’écrit. Bref de nouvelles compétences émergent puisqu’un apprentissage reussi, il faut pouvoir se concentrer, penser, parler, écouter, lire et écrire en profondeur. L’important est de garder le questionnement au premier plan.

Repéré depuis linkis.com

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