Caractérisés par leur caractère massif (potentialité d’atteindre un grand nombre de participants non déterminé à l’avance) et leur ouverture (aucune contrainte apparente au départ, gratuité, possibilité de réutiliser les cours proposés et de les modifier en en citant l’origine) [1], les #MOOC (Massive Open Online Courses) sont réellement apparus en 2012 dans l’offre de formations à distance. Depuis, ils ont suscité des prises de position, si bien que le New York Times n’a pas hésité à affirmer que l’année 2012 était l’année des MOOC (Pappano, 2012)

Les MOOC et l’université

Lors de leur apparition, les MOOC ont été vus comme une potentielle menace pour les universités. Or, selon les auteurs, les MOOC ne présentent pas davantage une menace que l’enseignement à distance qui a été rendu possible avec l’arrivée d’Internet. En effet, ils affirment que d’une part pour des raisons économiques, les MOOC ne peuvent pas apporter actuellement un encadrement humain, contrairement aux universités. Ils affirment d’autre part que les universités s’adapteront aux MOOC, comme elles l’ont fait précédemment, en mettant en place des enseignements hybrides (présentiel et activités à distance) ou en devenant bimodales (cursus standard et équivalent à distance). Les MOOC créés par des institutions peuvent d’ores et déjà être intégrés dans les offres de formations d’autres institutions sous différentes formes (e.g. classes inversées, MOOC reconditionnés). Les auteurs mettent néanmoins en garde quant au reconditionnement de MOOC crées par de grandes institutions, car cela pourrait contribuer à la diffusion imposée d’une vision unifiée du savoir et de la façon de le transmettre.

Pérennité des MOOC dans le temps

Pour continuer à exister, les auteurs affirment que les MOOC ne devront pas cesser de se réinventer, même si depuis leur apparition ils ont déjà bien évolué : durée plus courte ; meilleure adaptation aux capacités et aux habitudes d’#apprentissage des participants ; proposition d’activités d’échanges pour favoriser l’engagement et la participation ; adaptation du #design aux téléphones mobiles (interfaces simplifiées et séquences courtes). Afin de s’assurer que les MOOC se renouvellent, il faudra compter sur la recherche. Si les MOOC sont aujourd’hui toujours très imprégnés par les cours universitaires dispensés à l’oral, ces derniers devront être plus originaux et plus diversifiés selon les auteurs. Par ailleurs, pour répondre aux exigences de l’extensibilité des MOOC, il deviendra nécessaire de faire appel à des solutions d’automatisation.

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