La lecture à haute voix est largement pratiquée dans les salles de classe et les familles pendant les premières années d’apprentissage de la lecture (CP et CE1). Elle permet aux adultes d’évaluer les progrès des enfants dans cet apprentissage. Malheureusement, quand la lecture des enfants devient fluide, avec la maitrise du décodage, cette pratique cède le plus souvent la place à la lecture individuelle et silencieuse.

La musique de la lecture à voix haute

Un bon lecteur qui lit à voix haute semble raconter une histoire. Il lit comme il parle. On peut entendre des pauses, des variations de rythme, de mélodie et d’intensité qui vont donner vie au discours et permettre à celui qui écoute de le comprendre. Cette musique du langage, c’est ce qu’on appelle la prosodie.

Comprendre des textes écrits

Est-ce également le cas avec un texte écrit ? Oraliser un texte permettrait-il de mieux le comprendre ?

Confronté à une phrase ambiguë ou à un texte particulièrement complexe, on s’est tous surpris à reprendre le texte mal compris en lisant à haute voix. On retrouve cette stratégie de la lecture à voix haute aussi bien chez les adultes que chez les enfants.

Ces études ont également montré que la lecture à haute voix de ces passages difficiles différait de celle des passages standards. Nous faisons plus de pauses, plus longues, et nous accentuons les variations mélodiques de notre voix pour nous aider à comprendre. D’une façon plus générale, les enfants comprennent mieux en lisant à voix haute que dans leur tête.

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