ChatGPT est arrivé en novembre 2022. En septembre 2024, quand on interroge nos étudiant·es de L1, on s’aperçoit qu’elles et ils l’ont quasiment tous utilisé. Quand on a vu les étudiant·es travailler au semestre dernier, il était clair que les IA génératives étaient utilisées dans de nombreuses situations. Dans le contexte de son mémoire de Master, Selma El Babarti a observé les usages des étudiant·es.
Ces usages vont bien plus loin que l’idée réductrice de tricher pour avoir une meilleure note sans faire d’efforts. Ils vont encore se développer avec la puissance attendue de nouveaux modèles, l’introduction des IA dans de plus en plus d’applications et l’imagination fertile des EdTechs. Il est donc difficile de faire comme si…
Certains établissements ont déjà produit des règles, des recommandations. Les étudiant·es en ont besoin : l’insécurité qu’entraîne l’impact si important d’un tel outil utilisé sans règle est inacceptable. C’est en particulier le cas des étudiant·es de doctorat qui se demandent aujourd’hui si l’utilisation de l’IA générative ne leur sera pas reprochée un jour, mettant alors en péril leur travail de thèse.
Toutes et tous nos étudiant·es ont besoin de savoir. Faut-il interdire ? Faut-il compter sur les détecteurs ? Faut-il juste faire peur pour éviter une utilisation massive ?
Faut-il au contraire encourager l’utilisation et augmenter notre attente ?