En France, il y a quelques années, on a commencé à remettre en question la notation des élèves : est-elle fiable, fidèle et équitable? On a également souligné ses effets négatifs sur la motivation, l’estime de soi et le décrochage scolaire des élèves. La solution trouvée? L’expérimentation de « classes sans notes » dans une approche par compétences. Quelques années après le début d’une de ces expérimentations dans un collège français en sixième année puis en cinquième, Éric Saillot[1] (2019) a décidé d’y réaliser une recherche collaborative sur les préoccupations des enseignants par rapport à l’évaluation.

La recherche de Saillot avait comme objectif la coconstruction « de nouvelles connaissances basées sur la compréhension qu’ont les praticiens des pratiques à l’intérieur desquelles ils évoluent » (Saillot, 2019, p. 42). Les conclusions de l’étude soutiennent sont que la capacité à vulgariser et à exprimer leurs préoccupations permet aux enseignants d’adapter plus facilement leurs pratiques évaluatives. Par ailleurs, la remise en question pratique et théorique de la notation a fait émerger le rôle fondamental de l’évaluation au cœur même de la « classe sans notes ». Comme quoi le concept de notation n’équivaut pas systématiquement au concept d’évaluation.

Conclusion

Les résultats obtenus supposent qu’il est possible d’amener les enseignants à développer l’évaluation formative sans même la nommer dans l’optique d’optimiser l’évaluation de la progression des apprentissages dans l’expérimentation des compétences visées. Voilà des résultats qui ouvrent la voie à des pistes de réflexion quant aux méthodes d’évaluation traditionnelles systématiquement renouvelées.

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Repéré depuis http://rire.ctreq.qc.ca/2021/11/les-classes-sans-notes-vers-une-evaluation-au-service-des-apprentissages/

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