Le directeur du programme de baccalauréat en sciences comptables à l’ESG-UQAM, Antonello Callimaci, répond par l’affirmative. «Pour être un bon spécialiste, il faut une vision d’ensemble, explique-t-il. C’est impossible d’analyser un arbre si on ne connaît rien sur la forêt.» Difficile de bien saisir un problème fiscal sans comprendre les enjeux de financement, de stratégie et de succession.

Néanmoins, les besoins du marché deviennent toujours plus pointus. Au cours des cinq dernières années, par exemple, les titres de CFE (Certified Fraud Examiner) et de CIA (Certified Internal Auditor) ont beaucoup gagné en popularité. Sauf que pour obtenir certains titres, comme celui de CFF (Certified in Financial Forensics), les comptables doivent passer leur examen aux États-Unis, où ces titres sont octroyés. Les universités, elles, offrent encore peu de #formation sur ces sujets.

Latitude limitée

Les universités ont peu de réelle liberté dans l’élaboration des programmes de comptabilité, explique Julien Le Maux, professeur agrégé de HEC Montréal spécialisé en comptabilité et en lutte contre la fraude.

Titres en concurrence

Les critères de l’Ordre quant à la formation requise pour pouvoir passer l’examen professionnel ne font toutefois pas disparaître les besoins du marché. La fraude, par exemple, est à peine survolée dans la formation comptable même s’il s’agit d’un problème de plus en plus important pour les entreprises. L’Association of Certified Fraud Examiner prend donc toujours plus de place pour répondre à ces besoins. L’histoire est similaire pour les auditeurs internes et l’Internal Auditor Association.

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