Il n’a pas l’habitude de prendre des chemins de traverse. Dans son contrat présidentiel d’un millier de pages qu’il a présenté ce week end, Bruno Le Maire dynamite la #formation professionnelle. Un système selon lui « à bout de souffle ». Celui qui veut « faire du travail la clé de la campagne et de la fierté de notre pays », comme il l’a affirmé ce 21 septembre devant l’Association des journalistes de l’information sociale, entend le rendre plus juste.
Loi Larcher abrogée
La vraie cible de Bruno Le Maire ? Le paritarisme qu’il estime s’être trop institutionnalisé. Et n’a pas fait la preuve de son efficacité. C’est pour cela qu’il compte aussi abroger la loi Larcher, qui oblige le gouvernement à lancer des concertations avant toute réforme sociale, à laquelle il avait pourtant contribué quand il était directeur de cabinet de Dominique de Villepin en 2006. « Elle ne permet pas de prendre des décisions urgentes, estime-t-il, elle m’empêcherait de donner à notre pays l’élan économique et social dont il a besoin. »
Fusion des contrats d’alternance
Souhaitant incarner « le renouveau », l’ancien ministre de l’Agriculture fusionnera les contrats de professionnalisation et d’apprentissage pour créer un contrat unique d’alternance. Un serpent de mer. L’idée, mainte fois émise, ayant toujours butté sur sa faisabilité technique et ses conséquences sur le système d’#apprentissage. Le contrat de professionnalisation et le contrat d’apprentissage n’ont pas les mêmes sources de financement.
Pour Bruno Le Maire, les centres de formation des apprentis, les lycées professionnels et les Greta ne feront plus qu’un et seront transformés en écoles des métiers pilotées par les régions – et non plus l’Education nationale – avec une participation des entreprises pour identifier les besoins locaux. Enfin, pour rendre le système plus équitable, l’abondement du compte personnel de formation variera en fonction du niveau de qualification. Une disposition qui existe déjà dans la loi travail…