Les progrès spectaculaires de l’IA ces dernières années ont ouvert des perspectives inédites pour l’apprentissage. Qu’il s’agisse de personnaliser les contenus et les rythmes en fonction du profil de l’apprenant, d’offrir une rétroaction immédiate et adaptée, ou encore de favoriser la mémorisation grâce à des algorithmes de répétition espacée, les outils d’IA recèlent un potentiel pédagogique indéniable.(1) Pour autant, ce potentiel ne se réalisera pleinement qu’à condition d’un usage raisonné et maîtrisé de ces technologies.

Méta-compétences d’apprentissage à l’ère de l’IA

Quelles sont donc ces fameuses méta-compétences que les apprenants du XXIe siècle doivent cultiver pour tirer le meilleur parti de l’IA ?(3)

  • La première d’entre elles est sans doute l’art de formuler des requêtes pertinentes.
  • Une deuxième méta-compétence critique à développer est l’esprit critique face aux réponses générées par l’IA.
  • Troisième axe de développement méta-cognitif : cultiver sa curiosité et son goût de l’exploration au-delà des suggestions de l’IA.

Enfin, apprendre à apprendre avec l’IA suppose de savoir alterner judicieusement entre phases de raisonnement autonome et recours ponctuel à la machine. L’enjeu est de trouver le bon équilibre entre l’effort intellectuel à fournir par soi-même et l’aide que l’on va chercher auprès de l’IA. Trop basculer d’un côté ou de l’autre serait dommageable : soit en refusant de s’appuyer sur les ressources offertes par l’IA au risque d’une dépense cognitive inutile et peu efficace, soit au contraire en déléguant aveuglément son raisonnement à la machine au détriment de sa propre construction de sens. Savoir doser finement autonomie et assistanat est sans doute la méta-compétence intégrative la plus précieuse à acquérir.

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