Le réseau FCU (Formation continue à l’université) qui compte 100 adhérents parmi lesquels 80 universités a publié, en décembre, le manifeste « Pour une université ambitieuse sur les nouveaux marchés de la formation professionnelle ». Son objectif : impulser une stratégie qui permettra aux pôles de formation continue des universités de trouver leur place sur un marché de la formation libéralisé. Interview du président du réseau FCU, Franck Giuliani.
Le Quotidien de la formation – Pourquoi avez-vous décidé de publier ce manifeste en décembre ?
Franck Giuliani – Il nous semblait que c’était le bon moment. La loi sur la réforme de la formation professionnelle a été votée, les décrets paraissent et les acteurs commencent à se positionner. Il est donc temps de nous emparer de la réforme, d’expliquer la lecture politique qu’en fait le réseau FCU, d’émettre des recommandations et d’expliquer comment nous allons accompagner les universités pour qu’elles s’approprient cette réforme et la transforment en opportunité.
QDF – Quels sont les atouts de la formation professionnelle des universités ?
F. G. – Les universités forment tous les ans 470 000 stagiaires et réalisent 410 millions d’euros de chiffre d’affaires — ce qui représente 5 % du marché de la formation professionnelle —. La nation est en droit d’attendre beaucoup plus de l’université car elle a un fort potentiel… Nos atouts, c’est de disposer d’un fonds important à travers les enseignants-chercheurs et d’une réelle capacité à innover. En outre, nous dispensons des formations et nous sommes aussi organisme certificateur. Nous disposons donc de toute la chaîne. Malheureusement, celle-ci manque de fluidité…