La réalité virtuelle pour comprendre les systèmes complexes
Une simulation permet au participant de “sentir” le concept d’acidification des océans, un aspect important, mais mal connu du réchauffement climatique. Pour cela, le “joueur” est invité à “devenir” une créature marine, par exemple, ainsi que le raconte Motherboard, “un corail”. Au VHIL, utiliser la VR pour changer les comportements est une vieille habitude – en encourageant les humains à “devenir des vaches”, ils ont ainsi pu provoquer une réduction de la consommation de viande chez leurs sujets.
L’immersion semble aussi particulièrement efficace lorsqu’il s’agit de donner un contenu émotionnel, voire “moral” à un enseignement. Cela aussi joue sans doute un rôle dans le choix privilégié de l’écologie.
Connected Worlds from Design I/O on Vimeo.
Le paradigme du Lego
Une autre innovation technologique dans le domaine de l’apprentissage nous vient du jeu vidéo avec Minecraft. Ce jeu de “Lego virtuel”s’est révélé particulièrement précieux en matière d’enseignement, au point de se retrouver distribué dans les écoles en Irlande du Nord.
On peut tout faire avec Minecraft. Des châteaux, des paysages, mais également des automates cellulaires (vidéo), voire des ordinateurs…
Mais Minecraft, n’est rien d’autre,on l’a vu, qu’une forme de Lego “virtuelle”. Rappelons d’ailleurs que la version Mindstorms du jeu suédois a été élaborée d’après une idée de Mitchel Resnick du “Lifelong Kindergarden” au MIT, un labo du Medialab consacré à l’#éducation (également à l’origine de Scratch, dont l’interface est d’ailleurs très proche d’un jeu de Lego). Le Monde nous apprend du reste que le Lego va bientôt faire son apparition dans les programmes de la prestigieuse université de Cambridge.
Imprimer ses idées ?
D’autres technologies peuvent se révéler utiles pour l’éducation. Le site Singularity Hub, par exemple, se penche sur l’impact que pourrait avoir l’impression 3D sur la salle de classe, se demandant s’il est maintenant possible de “rendre les idées tangibles”. L’avantage, cette fois, ne serait pas tant du côté de l’élève que de celui du prof ou de l’institution. En effet, l’usage de l’impression 3D permettrait la création de matériel d’enseignement traditionnellement beaucoup plus onéreux. Ainsi, explique l’article : “Dans certains cas, imprimer des équipements scolaires en 3D s’avère déjà moins onéreux que de les acheter. C’est le cas par exemple des modèles de molécules d’ADN. Ceux-ci coûtent environ 250 $, et il en faut un pour deux ou trois étudiants. Les imprimer revient beaucoup moins cher et permet également de fabriquer les pièces manquantes dès qu’on en a besoin”.
Rémi Sussan