En matière de formation, de nouvelles tendances émergent à mesure que les attentes des apprenants évoluent. Mais comment identifier les meilleures d’entre elles ? Quels sont les formats et les thèmes qui façonnent vraiment l’avenir de la formation ? Une conférence tenue le 30 janvier dans le cadre du salon « Learning Technologies » a été l’occasion de proposer des pistes concrètes.
Le podcast learning : à utiliser de façon prudente
Pour Raphaelle Covilette, co-fondatrice de Kokoroé, une des tendances de fond que les acteurs EdTech ont vu émerger, c’est le podcast. « Elle est assez présente aujourd’hui au sein des directions learning pour trois raisons. Le format est intimiste et permet de créer une connexion avec l’auditoire. Son déploiement technique est assez simple. Enfin, sur le plan pédagogique et scénaristique, la démarche est accessible », explique-t-elle..
La « shortisation » du contenu de formation
Proposer des contenus courts (une vingtaine de minutes) et impactants devient une nécessité. « Mais le contenu court isolé, cela ne fonctionne pas. Il doit s’intégrer dans un tout », explique Frédéric Balletti, responsable du développement des compétences chez Malakoff Humanis. Le groupe a lancé un programme de culture client composé de contenus courts et d’autres plus classiques comme des travaux en groupe. « Les contenus courts sont dédiés à des exercices quotidiens. En six semaines, nous avons commencé à constater des changements de comportements », souligne-t-il.
Le « holistic learning » pour favoriser le bien-être
Comme son nom l’indique, l’apprentissage holistique ne consiste pas à former sur des compétences techniques, mais sur des sujets plus transverses en lien avec les enjeux sociétaux ou les émotions. « Le rôle du learning n’est pas toujours d’aller sur des sujets réglementaires. Il est aussi de permettre aux collaborateurs de se sentir mieux », estime Raphaelle Covilette, de la société Kokoroé.
La santé mentale au cœur des formations
Dans le même ordre d’idée, la santé mentale est une thématique de plus en plus investie. « En 2022, les RH ont fait remonter une forte demande autour de la gestion du stress. Nous avons fait appel à une coach, qui m’a proposé d’organiser un atelier pratique d’une journée avec une sophrologue. Cette double approche a cartonné. Les collaborateurs et les managers ont même voulu aller plus loin en exprimant une demande de formation à la gestion des émotions », indique Delphine Dupré.