Les #MOOC sont actuellement dans un entre-deux, pris entre la logique de l’#éducation non formelle et celle de l’éducation formelle. Ils appartiennent en champ de l’éducation non formelle car ils ne s’inscrivent que rarement dans le cadre de cursus de #formation, et leurs certificats ne sont en général pas reconnus au sein du système universitaire. Ils ne s’inscrivent pas vraiment dans le champ de l’éducation informelle dans la mesure où l’objectif de formation est clairement défini par une équipe pédagogique, et une structure guide les apprentissages. Ils s’apparentent largement à l’éducation formelle de par la parenté qu’ils entretiennent avec elle sur le fond comme sur la forme.
Il est probable dès lors que les MOOC se repositionnent plus clairement dans le champ de l’éducation formelle, ou que nous nous dirigions vers une bipolarisation de l’offre, entre d’une part les MOOC qui s’inscriront clairement dans le champ de l’éducation non formelle et d’autre part ceux qui choisiront celui de l’éducation formelle. Dans le premier cas, cela impliquera de s’orienter vers des thématiques et des modes d’#apprentissage clairement plébiscités au sein de l’éducation non formelle. Certains acteurs de l’enseignement supérieur voient en effet dans les MOOC l’opportunité de s’attaquer à un marché de la formation d’adultes traditionnellement dominé par des organismes privés, que ce soit via la vente de formations à la suite du cours ou directement pour l’intégration d’un MOOC au sein d’une structure.
Dans cette configuration, il est probable que les disciplines ayant eu le plus de succès dans l’écosystème MOOC se développent au dépens des autres : langues étrangères, développement professionnel, etc. Ou alors que le tout périclite faute de modèle économique, car même un nombre important d’inscrits ne suffit pas indéfiniment à légitimer l’investissement dans la conception de telles formations si on ne peut guère en tirer quelque profit.