13.6 milliards d’euros : c’est le dernier montant connu du chiffre d’affaires réalisé par les prestataires de formation en France (source : projet de loi de finance 2016).
Néanmoins, la santé des organismes “classiques” de #formation est fragilisée par les politiques d’austérité (moins de financements provenant des collectivités publiques/financeurs) et l’arrivée de nouveaux acteurs qui intensifient la concurrence avec un impact sur les prix (diminution des marges).
Le profil de ces nouveaux entrants bouscule le marché de par leur méthodologie de formation et les supports employés entièrement numériques : MOOCS, webinar, support PDF… Autre facteur concurrentiel, on constate que certaines entreprises créent leurs propres écoles de formation (Free – OVH). Paradoxalement cette concurrence qui bouscule le marché se duplique dans les nouveaux besoins de formation : le #numérique/informatique, les réseaux (data, cloud), la sécurité, la communication. Ces nouvelles offres de formation s’appuient sur des certifications de qualité plus ou moins reconnues. Autre gages de qualité, les “avis” qui y sont associés et qui parsèment les résultats de moteurs de recherche sont sporadiques et parfois trompeurs. Compte tenu de l’ensemble des éléments et dans une démarche d’#évaluation des politiques publiques, la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle préconise aux financeurs et co-financeurs de formation, à l’instar des OPCA (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés), de se doter d’indicateurs et d’outils de mesure quant à la qualité des formations financées. Ces préconisations peuvent se traduire par cette question : comment les financeurs peuvent prendre en charge les coûts de formation de façon plus pertinente ?
Cette question fait l’objet de critères d’attribution de financement dans la loi du 5 mars 2014 et dans le décret du 30 juin 2015.
La loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle fait évoluer le rôle attribué aux OPCA : schématiquement, leurs missions consistent à récolter les cotisations d’entreprises dédiées à la formation professionnelle, à évaluer les besoins de formation dans leurs secteurs respectifs et à redistribuer l’argent collecté en finançant des formations. Néanmoins, les exigences du FPSPP (Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels) et du décret n°2015-790 du 30 juin 2015, redéfinissent le rôle des OPCA qui doit davantage informer et accompagner les entreprises dans l’analyse du besoin, s’assurer de la qualité des prestataires de formations et tenir compte de l’appréciation des stagiaires. Ces nouvelles prérogatives, permettront aux OPCA et autres financeurs (finaux et initiaux) d’orienter de façon plus pertinente leurs efforts de financement vers les prestataires les mieux évalués. Les organismes dispensateurs de formations peuvent-ils tirer leur épingle du jeu ?
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