Du slow journalism au slow content
Face à cette déferlante d’informations, cette inflation informationnelle selon les termes d’un excellent article de l’INA, ce bruit médiatique créant une sensation d’étouffement, ou encore cette infobésité, puisqu’un néologisme est consacré au phénomène, une nouvelle façon de faire de l’information est née. S’inscrivant dans la tendance slow (slow food, slow life), le slow journalism est un journalisme en rupture avec les médias traditionnels sur le web. Il propose des contenus plus denses, plus graphiques, plus immersifs, qui ont une durée de vie plus longue, ou qui prennent le parti de n’explorer qu’un seul sujet, mais de manière approfondie, à la façon du 1. Cela n’a en fait rien de nouveau : le journalisme d’antan renaît de ses cendres, une époque où le journaliste se faisait reporter, mais aussi narrateur, et publiait de longs articles d’analyse, d’investigation, d’histoires. On revient ainsi aux fondamentaux avec les « longs formats » ou « grands formats », ces articles à la croisée des chemins entre reportage photo et analyse. Et ce sont aujourd’hui de nombreux médias comme XXI, 6 mois et Usbek & Rica qui clairement attirent de plus en plus de lecteurs en recherche d’une information de qualité et surtout d’une nouvelle expérience de lecture plus agréable.
Rester maître du temps
La voix est si puissante qu’elle ressemble même les adeptes de l’ASMR, ces vidéos de YouTubeur chuchotant, hypnotisant, faisant entrer l’auditeur en état de transe. Ici la communauté est tellement engagée dans le mouvement, que, comme le relatait dernièrement Usbek & Rica, lorsqu’IKEA a fait une publicité de 25 minutes en ASMR le succès a été colossal. Des millions de vues et tout autant de partage. Qui peut le croire ? Quand 10 secondes jusqu’au bouton « passer l’annonce » au début d’une vidéo YouTube nous font trépigner d’impatience.
Merci les Chuchoteuses !