Le premier effet de la GenAI sur l’emploi est comparable à l’externalisation. Mais l’impact sera beaucoup plus large. Que l’on soit dirigeant ou simple employé, il convient de s’y préparer, avertissent les experts. Notamment par la formation.
La « Machine », le nouvel offshoring
Au premier abord, l’IA générative est une nouvelle forme d’externalisation (outsourcing). Simplement, au lieu d’être délocalisé en Inde, en Chine, ou dans les pays du Maghreb (comme dans le offshoring et le nearshoring), les emplois vont cette fois « dans la machine », compare Deborah Compeau, professeur de systèmes d’information et doyenne par intérim du Carson College of Business and Research de l’université de l’État de Washington.
Destruction et création d’emplois : pour quel solde net ?
Gad Levanon, économiste en chef du Burning Glass Institute, ne va pas forcément les rassurer. L’IA générative va modifier les emplois. Elle va aussi en détruire. Et en créer.
Ce serait d’ailleurs déjà le cas. « Les professions les plus exposées à l’IA ont connu une baisse plus importante des offres en ligne en 2023 [que les autres] », chiffre-t-il aux Etats-Unis.
L’IA change les besoins en compétences et impose la formation
Un rapport du Carson College sur l’IA et sur la maturité des entreprises révèle pour sa part que plus de la moitié des 1.200 professionnels qu’il a interrogés utilisent déjà l’IA dans leur travail, dans des domaines comme l’analyse de données et la génération de contenu.
Dans tous ces cas, insistent les différents experts, la formation, l’apprentissage et la gestion des compétences seront critiques pour les employeurs s’ils veulent, en sens inverse, garder ou recruter les talents dont ils auront besoin demain pour mener une indispensable transformation digitale à grande échelle.