Les réformes successives de la formation (2004, 2009, 2014, 2018) n’auront réussi qu’à repousser et reporter d’inéluctables, coûteuses et désormais introuvables reconfigurations éducatives.

Le financement de notre formation est défaillant depuis 50 ans (1971) 

S’appuyant sur un fallacieux système assurantiel appelé mutualisation (tout le monde paie très peu et quelques-uns peuvent effectivement se former) le système français n’a jamais été financé à la hauteur de ses besoins, de ses -prétendues- ambitions et des capacités des entreprises.

L’échec de la Caisse des dépôts (caisse des dépits) était inscrit dans le dispositif même

Ce travail titanesque et ubuesque, ce tonneau des danaïdes de la formation via un seul organisme national (qui n’avait par ailleurs aucune compétence ni créances dans le système éducatif) apparaît, sept ans après son démarrage, comme un échec social, conceptuel, organisationnel et désormais financier.

Les Shadocks pompaient, pompaient, la Caisse des dépôts quant à elle comptait, recomptait, décomptait

Par temps de paix, hors crise économique majeur (et nous allons y entrer forcément) il aura manqué deux éléments majeurs à la formation continue de notre pays pour être réellement porteuse de compétences et nouvelles opportunités professionnelles.

Le système de compteurs et de plafonnement est vain et contre-productif, il ne fait qu’encourager l’immobilité, les reports et la procrastination

L’idée du législateur en 2004 et les réformes suivantes était de créer un plafond d’heures (ou d’euros) de formation afin d’inciter les travailleurs (du privé comme du public) à “consommer” chaque année leur acquis de formation ou à les cumuler pendant 5 à 7 ans pour engager une formation plus longue (150 heures par exemple).

2025 : il faudra bien un jour siffler la fin de partie pour le CPF

En 20 ans d’existence Le DIF/CPF n’aura servi qu’à reporter la montée en compétences des travailleurs français (classés par PIAAC à l’avant dernière place des pays de l’OCDE), qu’à masquer le manque de motivations du monde du travail pour changer, évoluer dans un monde où la culture, l’éducation et les capacités cognitives deviennent pourtant fondateurs et fondamentaux.

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Repéré depuis https://www.miroirsocial.com/participatif/le-cpf-la-voiture-balai-de-la-formation-avec-son-petit-moteur-sans-carburant-mais-un

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