Attention, le jeu en formation, ce n’est pas la panacée. Le jeu, bien que puissant, n’est pas une solution à tous vos problèmes.
En effet, dans certaines situations, le jeu est à proscrire. Dans certains cas, les formés, déjà intéressés par le sujet, souhaitent obtenir des informations directement, sans artefact. Le risque est de les démotiver, qu’ils aient l’impression de perdre leur temps voire qu’ils se sentent infantilisés. C’est ce qu’expliquent Kyewski E. & Krämer N. C. (2018) dans leur article “To gamify or not to gamify? An experimental field study of the influence of badges on motivation, activity, and performance in an online learning course”.
Par ailleurs, produire un jeu pédagogique n’est pas simple. Voici quelques pièges à éviter :
- L’absence d’objectif clair.
- Un jeu pédagogique déséquilibré.
- La fatigue ludique.
- Le jeu est un outil, pas une finalité.
Quand utiliser le jeu ? Pour quels objectifs pédagogiques ?
Le jeu en pédagogie, à l’instar de l’humour par exemple, doit être utilisé avec intelligence, justesse, parcimonie et surtout au bon moment et avec un objectif en tête. Il peut être utilisé à plusieurs moments d’une formation pour atteindre des objectifs variés :
- Apporter des contenus.
- Mémoriser de nouveaux concepts et renforcer des connaissances.
- Appliquer de nouvelles connaissances,
- Évaluer, afin de vérifier la compréhension de concepts.
Le jeu s’adapte ainsi à de nombreux contextes pédagogiques, avec l’avantage de mêler apprentissage sérieux et plaisir.
Et sinon, comment concevoir un bon jeu pédagogique ?
Nous avons abordé assez de questions pour aujourd’hui. Rendez-vous dans les prochaines semaines pour discuter des trois niveaux de ludification, de player agency (ou vous expliquera plus tard), de scénarisation ou encore d’avatar.