Cette question a suscité beaucoup d’échanges lors du Digital Learning Day, qui a réuni 220 participants à Paris. Et pour cause : qu’elles le souhaitent ou non, les entreprises doivent affronter la révolution digitale et réinventer leurs pratiques, notamment en matière de formation. Mais par où commencer ? Zoom sur les pistes à privilégier pour embrasser tous ces changements.
S’ouvrir aux acteurs du marché
Pour comprendre le mouvement qui révolutionne la sphère de la #formation, le mieux est de s’ouvrir aux acteurs du marché qui font aujourd’hui parler d’eux. L’Ecole 42, dont l’approche pédagogique est basée sur le peer-learning, et l’école de code Simplon constituent, par exemple, d’excellentes sources d’inspiration, selon Frédéric Oru, directeur international du Numa, l’incubateur parisien de start-up.”S’ouvrir aux autres permet non seulement de remettre en cause son propre modèle mais aussi d’être déstabilisé, ce qui est propice à la création de nouvelles méthodes de travail”, explique-t-il.
Sensibiliser les apprenants
C’est la stratégie adoptée par Axa France pour renforcer la culture numérique de ses collaborateurs. “Nous organisons, chaque mois, le Digital Tour, qui prend la forme d’une conférence sur un sujet comme les réseaux sociaux, le Big Data, la sécurité des données… Cet événement nous permet de sensibiliser nos salariés à l’autonomie et à la prise de risques, qui sont propres au #digital”, raconte Nicolas Rolland, directeur innovation, culture et formation chez Axa France. En parallèle, le groupe propose un COOC pour familiariser ses équipes aux usages du digital.
Débuter par les formations présentielles
Le digital est souvent associé aux formations à distance. A tort, selon Marie Barbesol, évangéliste chez Klaxoon, qui rappelle que “les outils digitaux ont aussi leur place en salle de classe, où 93 % des formations se déroulent.” Commencer par insuffler du digital dans des sessions présentielles est une stratégie qui a beaucoup d’avantages. “Le #numérique peut non seulement faciliter les échanges entre un formateur et ses apprenants mais aussi favoriser l’immersion, en permettant aux salariés, de se projeter, via un casque 3D, dans une situation de travail sur laquelle ils souhaitent se former.”
Retenir les outils les plus attractifs
Par les outils sur lesquels il s’appuie, le digital constitue une opportunité pour (re)donner envie aux salariés de se former. Pour s’assurer que sa plateforme “My Learning” séduise ses collaborateurs, L’Oréal a beaucoup travaillé sur la forme. “Nous souhaitions que son utilisation soit aussi facile qu’Amazon et que les apprenants puissent personnaliser leur portail en s’abonnant à des chaînes de formation, comme sur YouTube”, témoigne Laurent Reich, Learning Practice International Director de L’Oréal, qui estime que”plus le sujet de formation est pénible, plus les outils doivent être attractifs.”
Par Aurélie Tachot