Le MIT a été le premier à suggérer (Seaton et al., 2015), données à l’appui, que la réutilisation des ressources du #MOOC dans un contexte de #formation était un phénomène probablement fréquent. Dans son étude sur les utilisateurs du cours d’électronique 6.002X, 40% des répondants au questionnaire étaient des enseignants ou formateurs. Ce résultat m’a poussé à approfondir mes enquêtes sur les professions exercées par les inscrits, et il m’est apparu que les enseignants ne représentaient un contingent important que dans certains cas précis, en général lorsque la thématique du cours est en lien avec l’#éducation et la formation. Cela ne nous dit pas ce qu’ils en font. Quelques réflexions sur ce sujet.
La première question qui se pose face aux résultats de Seaton et al. est celle de l’évolution des pratiques des enseignants vis-à-vis de l’usage des ressources éducatives libres. L’estimation précise de l’étendue du phénomène de réinvestissement des ressources reste difficile à mettre en oeuvre sur le plan méthodologique, dans la mesure où les équipes conceptrices ne sont pas nécessairement tenues au courant de ces initiatives. Les ressources pédagogiques d’un MOOC sont généralement téléchargeables par toute personne inscrite au cours, ce qui limite considérablement leur traçabilité.L’évolution des pratiques pédagogiques des enseignants concepteurs de MOOC pourrait représenter le point de départ alternatif d’une telle recherche. Facilement identifiables, ils sont susceptibles de représenter des têtes de pont d’une évolution des usages du #numérique dans l’enseignement supérieur. A quelle fréquence et de quelle manière utilisent-ils les ressources des MOOC qu’ils ont conçus ?La pression médiatique a été suffisamment forte pour que soient concernés des enseignants n’appartenant pas à la catégorie des early-adopters vis-à-vis des technologies éducatives; une étude qui permettrait de mettre à jour les impacts auprès de différents types de concepteurs de MOOC, selon leur attitude générale vis-à-vis de la #technologie, éclairerait de manière intéressante dont les trajectoires d’enseignants sont susceptibles d’être impactés par des projets exigeant une forte dose d’investissement personnel comme ce peut être le cas pour les MOOC.