Formation professionnelle : une solution pour lutter contre la pénurie de compétences
Pendant plusieurs mois, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a parcouru le territoire pour défendre son projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Alors qu’elle était le 4 mai à La Rochelle pour Les assises de l’emploi, Parlons RH a retrouvé sa trace le 28 mai à Paris, la veille de l’examen du projet en commission par les députés à l’Assemblée nationale.
En effet, c’est lors de la 3e édition de l’Observatoire des trajectoires professionnelles, organisée par le groupe Adecco, LHH Altedia ainsi que le Groupe IGS, que la ministre est revenue sur le chantier de rénovation du modèle social. Si elle s’est contentée d’évoquer les ordonnances sur le code du travail, elle a en revanche détaillé l’acte II de la politique menée par le gouvernement pour lutter contre le chômage de masse. Elaborer une stratégie de compétences ferait donc partie de la solution !
Petit rappel. Plus de 80 % des employeurs estiment que les difficultés de recrutement sont liées soit à une pénurie de candidats, soit aux profils inadéquats des postulants, rapporte l’enquête Pôle Emploi « Besoin en Main d’œuvre (BMO) 2017 ». Afin d’aider les entreprises à trouver les compétences dont elles ont besoin, l’Etat s’est engagé à former un million de demandeurs d’emploi de longue durée ainsi qu’un million de jeunes.
Stratégie des compétences : la fonction RH revoit sa copie ?
La fonction RH a donc une carte à jouer en investissant pleinement le champ de la formation professionnelle et en réussissant à faire coïncider les vœux des collaborateurs avec les compétences dont l’entreprise a besoin pour poursuivre son développement. A ce titre, l’entretien professionnel, obligatoire tous les deux ans depuis 2016, apparaît comme un #outil précieux pour le département RH.
Aussi, n’est-il pas temps de dédramatiser les transitions professionnelles et d’inciter davantage les salariés à se lancer en mettant sur pied de véritables accompagnements ?