De nouveaux acteurs, comme les incontournables Google, Apple, Facebook et Amazon et autres start-up, se sont lancés dans un sprint pour transformer chaque insatisfaction client en une idée de nouveau business. Ils ne cachent plus leurs envies d’élargir leur « terrain de jeu » en cannibalisant d’autres secteurs comme l’énergie, l’édition, le tourisme, l’assurance, la finance et la musique par exemple.

A qui le tour ? Ça pourrait bien être celui, entre autres, de notre cher secteur de la formation professionnelle.

1. Le core business

Attaquer le core business c’est attaquer le cœur d’activité d’une entreprise historique avec de nouveaux modèles économiques et des avantages concurrentiels basés sur de nouveaux usages, une nouvelle techno et une agilité organisationnelle permettant d’être rapidement en adéquation avec les attentes du marché et des clients.

2. L’intermédiation

L’intermédiation, c’est jouer le rôle d’intermédiaire entre le client et le cœur d’activité d’une entreprise historique. Ces acteurs-là, comme le souligne ICP consulting, « se positionnent comme le 1er point de contact dans la chaine de valeur, captent la transaction et accaparent la donnée client grâce à une qualité de service innovante et souvent multimarque ». Il s’agit sans doute de la menace qui requiert la plus grande attention tant ces acteurs peuvent devenir incontournables dans l’apport d’affaire des acteurs traditionnels (et rogner sur leurs marges). L’exemple de « Booking.com » est sans doute le plus éloquent : saviez-vous que ce type d’intermédiaire représente aujourd’hui 80% du remplissage des hôtels du groupe ACCOR ?

3. « Over The Top »

Attaquer « Over The Top », c’est développer une nouvelle chaine de valeur au sein d’un secteur d’activité, imaginer de nouveaux usages connectés en réponse à de nouvelles attentes encore non exprimées par les consommateurs. ICP consulting précise que le succès de ces nouveaux acteurs « résulte de leur capacité à proposer des expériences utilisateurs nouvelles, utiles et étonnantes ». TripAdvisor (tourisme) ou Shazam (musique) se situent ainsi à la périphérie du cœur d’activité du secteur en proposant des nouveaux services rendus possibles par la technologie mais que les acteurs traditionnels n’ont pas vu arriver.

Alors si nous ne sommes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnons le coup de patte salutaire avant qu’il ne soit trop tard. Autrement dit, auto cannibalisons-nous, sinon les « nouveaux barbares » le feront à notre place

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