Fastidieux, inutile, inquiétant pour les formateurs indépendants, pierre angulaire d’un marché de la #formation professionnelle en renouvellement pour ses concepteurs, le contrôle de la qualité et son #outil « Opca », le Datadock, suscitent bien des fantasmes et des réactions contradictoires. A l’approche de la date butoir annoncée du 30 juin, les langues se délient. Second volet de notreenquête sur le Datadock dans le vécu des formateurs individuels.
Fastidieux, inutile, inquiétant pour les formateurs indépendants, pierre angulaire d’un marché de la formation professionnelle en renouvellement pour ses concepteurs, le contrôle de la qualité et son outil « Opca », le Datadock, suscitent bien des fantasmes et des réactions contradictoires. A l’approche de la date butoir annoncée du 30 juin, les langues se délient. Second volet de notre enquête sur le Datadock dans le vécu des formateurs individuels.Le Datadock : comment le vivent-ils ?
Le Datadock, concrètement, c’est 6 critères, 21 indicateurs, avec 25 « preuves » à apporter pour les justifier. « L’accueil du site est un peu trompeur », estime Isabelle Thurel, formatrice indépendante. « On nous annonce 6 critères, mais il y a en réalité 4 ou 5 indicateurs par critère. C’est beaucoup plus long à faire qu’un bilan économique et financier. Une amie formatrice m’a dit y avoir passé deux bonnes semaines, par intermittence. » De son côté, elle estime y avoir consacré « 5 jours, en me faisant aider par une professionnelle ».L’angoisse de l’incertitude
Et c’est une crainte qui revient beaucoup : on peut consacrer beaucoup de temps à cette formalité, mais l’Opca n’est pas tenu de répertorier l’organisme de formation pour autant.
Ce n’est pas la seule inconnue. Il y a aussi la question des salariés en portage, comme l’explique François Galinou : « Jusqu’ici, ces formateurs pouvaient se reposer sur le numéro de déclaration d’activité de l’entreprise de portage. Et ça, en principe, c’est terminé : après le 30 juin, ils ne devraient plus pouvoir se faire financer par les Opca. L’entreprise de portage ne manage pas la qualité des prestations : elle ne pourrait pas le faire avec les 5% de frais qu’elle prélève sur le chiffre d’affaires facturé par les formateurs. »