Contrairement à l’idée dominante qui assimile l’apprenant à une cruche vide qu’il suffirait de remplir, la recherche de pointe en éducation a depuis longtemps démontré que la participation active de l’apprenant était une condition fondamentale de l’acquisition effective d’un savoir.
Cette vision constructiviste de l’apprentissage – qui concentre son attention sur l’activité cognitive individuelle et les différentes façons de la stimuler – considère l’apprenant comme un sujet actif et préconise une véritable #co-construction du savoir 1
Transmettre ou co-construire le savoir ?
Si l’on définit le savoir comme un ensemble de références acquises et partagées, on peut schématiquement distinguer deux façons de mettre en œuvre cette acquisition :
- soit par l’#apprentissage frontal, c’est-à-dire une situation de communication à sens unique où le savoir du maître se transmet à l’ignorant passif qui le reçoit
- soit par la co-construction du savoir, c’est-à-dire une situation interactive où l’apprenant devient le sujet actif de son apprentissage.
L’apprentissage frontal
Il est demandé à l’apprenant de se trouver dans un état de réception de ce qu’il ignore – c’est-à-dire un état de concentration minimale qui lui permet de mémoriser ce qu’il apprend.
Apprendre ou co-construire la culture ?
Selon Thomas Schumpp, spécialiste en vulgarisation scientifique, cette dichotomie entre l’apprentissage et la co-construction traverse l’ensemble du champ culturel, puisqu’il n’y a que deux façons d’acquérir un nouveau savoir : « Soit j’acquière une référence déjà existante chez l’autre. Soit je construis avec l’autre une nouvelle référence commune. Dans un cas, on peut parler d’apprentissage (ou de diffusion), dans l’autre on parlera de co-construction » 6.