Les metavers et les IA génératives sont deux technologies distinctes. Les métavers sont des mondes virtuels persistants et partagés en 3D, accessibles via Internet ou par le moyen de casques. Les IA génératives, quant à elles, sont des algorithmes qui utilisent des techniques d’apprentissage automatique pour générer des données, des images, des sons, etc.
Les similitudes entre ces deux technologies résident dans leur capacité à créer des mondes ou des objets virtuels mais la création des mondes est fort différente même si ces deux mondes sont des utopies. Si l’on se rappelle de l’étymologie du mot utopie celui-ci est constitué du “u” marque du privatif et de “topos” lieu, elles sont donc sans lieux mais ces utopies empruntent des sens différents.
Les deux technologies ont un potentiel créatif important, permettant aux utilisateurs de créer des œuvres d’art numériques, des jeux vidéo, des films, etc.. mais les règles de production sont différemment orientées. Les métavers sont des espaces centralisés qui enrôlent des participants dans un univers infini mais borné par quelques règles de création pensées à priori. Les métavers permettent aux utilisateurs de créer des avatars et d’interagir avec d’autres personnes dans un monde virtuel.
L’accès à ces deux potentiels créatifs est également à distinguer. Pour les métavers, il s’agit de s’équiper de casques souvent coûteux, de télécharger des logiciels d’accès et payer un prix en temps et en argent pour goûter les bénéfices de la technologie, alors que les IA génératives ont été lancées avec la plus grande facilité d’accès. Il suffit de se laisser guider par un lien puis de s’exprimer en langage naturel.
Il n’est dès lors pas étonnant que les métavers peinent à décoller malgré les milliards investis alors que les internautes en recherche avant tout de simplicité se sont rués sur une technologie à faibles barrières de coûts et sans effort de manipulation, une technologie qui permet de disposer d’effets imparfaits mais immédiats.