Apprendre sans effort, et pourquoi pas en dormant. Nous en rêvons souvent, et d’autant plus que notre environnement nous pousse à toujours plus d’efficacité. Et les méthodes abondent.
On nous promet du ludique, du progressif ou de #l’apprentissage par petites touches, sans que nous nous en rendions compte. Et pourtant… Imagine-t-on un peintre de la Renaissance appliquer ce précepte du “sans peine et sans effort” ? Imagine-t-on des musiciens monter sur scène sans avoir répété des dizaines de fois ? Et que penser d’un écrivain qui aurait acquis son style à partir d’une dizaine d’astuces ?
L’épouvantail de la pédagogie de l’effort
Les opposants à la #pédagogie de l’effort rejettent particulièrement l’effort inutile érigé en valeur et le sentiment qu’il faut passer par une phase de déplaisir et de souffrance pour apprendre
L’effort est souvent indispensable pour apprendre !
Dans la plupart des apprentissages, qu’il s’agisse de langues ou de techniques, le sentiment d’apprendre est très fort au démarrage. Après quelques jours consacrés à l’#apprentissage d’une langue, on peut se débrouiller. Plusieurs heures de cours de guitare, et on commence à produire des sons et des mélodies reconnaissables. Mais les progrès qui suivent sont bien plus difficiles, et au fur et à mesure que les compétences se consolident, le prochain pas est plus laborieux. La courbe d’apprentissage n’est pas linéaire !
Effort et plaisir d’apprendre ne sont pas incompatibles
Effort et plaisir se retrouvent dans le sentiment de se dépasser, dans la réalisation d’une oeuvre ou d’un projet dont on se sent fier. Le plaisir d’apprendre s’éprouve dans une tension pour mener vers la culture, éloigner de la routine et plus encore des discours publicitaires et médiatiques qui les voient comme des cibles marketing