E-Learning (avec un L majuscule ou minuscule), Digital Learning, e-formation, formation à distance, FOAD et même TIC…Une chose est sûre, côté vocabulaire, nous ne sommes pas prêts de tomber en panne sèche !
Dans cet article, j’ai choisi de faire un zoom sur le e-Learning (versus le Digital Learning) histoire de retrouver mon latin
Le coin des définitions
Le e-learning : mode d’apprentissage requérant l’usage du multimédia et donnant accès à des formations interactives sur Internet. (Larousse)
Le Digital Learning : il désigne la présence du numérique dans les contenus de formation, que cette dernière soit présentielle (en salle) oue-learning (en ligne) ; cela étant lié à l’omniprésence des nouvelles technologies dans la société, aussi bien dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle. (Wikipédia)
Ce que j’en retiens : le Digital Learning incarne une évolution technologique et sociétale qui finalement ramène le e-learning à ce qu’il était initialement, une formation en ligne asynchrone (un raccourci de l’expression « module e-learning »). Le Digital Learning englobe le e-Learning ; il est le trait d’union entre distanciel et présentiel (que l’on a enfin arrêté d’opposer).
Un flashback : l’e-Learning est apparu avec internet, c’était donc déjà en soi une révolution numérique. J’ai souvent lu que le Digital Learning remet le plaisir et l’apprenant au centre de l’apprentissage. Si, certes, cette tendance se développe, cela n’implique pas que ce n’était/n’est pas possible avec le e-Learning. Tout était/est seulement une question de maturité. Au début des années 2000, chez LearnPerfect, nous concevions des parcours Blended (le mot n’existait pas) construits afin de favoriser la motivation des apprenants (présence/implication et plaisir). Ces parcours étaient composés de ce que nous appellerions maintenant du micro-learning avec la solution Gymglish, de classes virtuelles (pour les interactions) et de tutorat (pour l’accompagnement).
Le Digital Learning est une évolution, une accélération de ce qui a été initié avec le e-Learning.
Un peu d’histoire
Vous trouverez quelques frises chronologiques sur l’histoire du e-Learning (intimement lié à celle d’Internet). En voici, une synthétique et spécialement concoctée pour vous.
Cliquez sur l’image afin de regarder cette frise (elle est illustrée de vidéos de la machine à remonter le temps de YouTube).
E-Learning, le mutant…
Plus petit, passe-partout, qui change de format comme de chemise (vidéos 2D ou 3D, animations, infographie, quiz, etc.), c’est le e-Learning du 21ème siècle ! On a en effet en quelques années tiré des leçons de l’âge d’or du e-Learning (époque où il régnait en roi sur la formation en ligne).
Micro-Learning : pour le rendre plus digeste et mobilisable à n’importe quel moment mais surtout quand on en a besoin, le e-Learning devient Micro-Learning.
Rapid-Learning : parce que le e-Learning première génération ne s’avère pas si efficace que cela (même s’il est vrai qu’à le mettre sur un piédestal, on ne l’y a pas aidé), on en fait une version dégradée, moins chère, plus facile à produire et avec encore moins d’interaction, de médias.
E-Learning : car même s’il a muté, il est encore là, tenace avec ses modules de 20, 30 voire 60 mn que l’on essaye subrepticement de transformer en Micro-Learning. En attendant d’y arriver, on le découpe en plusieurs grains (et vive la granularisation ), on alterne les formats/médias, les interactions et surtout on évite de le servir seul. Un accompagnement est vivement conseillé !
Et le reste ?
Parfois, souvent, le Mobile Learning, les Serious Game ou modules de simulations sont considérés comme étant du e-Learning. Si, je ne les y inclue, c’est qu’ils nécessitent une autre écriture, un travail de conception différent. Ils sont donc de mon point de vue des modalités à part.
Virginie JAULIN (Directrice associée TIPS n’ LEARN)