Apprendre à apprendre, oui, mais apprendre sans oublier, c’est encore mieux !

Notre mémoire est parfois surprenante, intrigante, mais n’est plus inconnue. Bien apprivoisée, elle peut devenir moins capricieuse.

Ouverture de la boîte noire…

1. Comprendre et s’approprier

Au commencement est l’observation, l’attention portée à un sujet. Mais “voir” n’est pas “regarder”.

La différence se situe dans le sens donné à la chose observée. Ce sens est propre à chaque observateur.

Trois points alignés “• • •” seront interprétés comme des points de suspension pour un écrivain, la lettre “S” pour un adepte du morse, une prise d’alimentation de disque dur pour une bricoleur en électronique.

Cette action de donner du sens à une simple information, c’est l’appropriation. 

Et c’est cette appropriation qui permet de faire sienne l’information perçue, de lui faire une petite place, bien rangée dans l’immensité des autres informations déjà connues, comprises et stockées dans notre mémoire. Que nous observions trois simples points ou que nous accordions un peu de notre attention à une séquence de formation, c’est en utilisant notre capacité de réflexion et de compréhension que nous pouvons transformer une simple information en concepts structurés.

2. Stocker

Produire des concepts structurés est une première étape indispensable à l’apprentissage. Mais une fois comprise et organisée, l’information reste volatile, d’autant plus si nous avons les yeux plus gros que notre mémoire de travail, elle aura tôt fait de s’envoler pour faire de la place aux nouvelles informations qui se bousculent au portillon sans avoir le temps de passer vers notre mémoire à long terme.

Cette mémoire à long terme est très vaste, mais la porte pour y entrer n’est pas plus grande qu’un chas d’aiguille… En effet, notre mémoire de travail, ultra rapide et efficace, est ridiculement petite, et elle est le passage obligé par tous petits paquets de 4 informations maximum (+ ou – 1 selon les individus) vers notre mémoire à long terme. Ceci peut sembler ridicule ou même exagéré, c’est cependant la réalité.

Apprendre, quelle que soit notre capacité ou rapidité de compréhension, ne peut pas se faire plus vite qu’en découpant l’information en petits paquets, et en les étudiant un par un si l’on veut que l’apprentissage soit durable.
Les tunnels de e-learning de plusieurs heures sans pause, oubliez !

3. Se souvenir

Enfin, nous y voilà, l’information est comprise et mémorisée. Oui, mais pour combien de temps ? et comment être capable de la retrouver facilement ?

Deux actions conjointes sont à réaliser pour que les informations nouvelles soient durables.

En premier lieu, il faut relier les nouvelles informations aux informations déjà connues. Pour y arriver, il suffit de se poser quelques questions, par exemple “à quoi cela me fait-il penser ?”, “comment pourrais-je l’expliquer ?”, “que puis-je faire avec ?”, etc. Cet exercice de “malaxer” cette information fraîche nous permet de l’accrocher aux autres informations déjà fortement ancrées.

En second lieu, il faut s’efforcer de se souvenir de cette nouvelle information plusieurs fois et de façon espacée. Les activités permettant de se “souvenir” des nouvelles informations peuvent consister à se poser ces questions : “quel est le nombre de …?”, “comment s’appelle …?”, “quelle est la deuxième …?”, etc. Le bon rythme de ces activités ré-activantes est : une fois le jour même, une fois dans la même semaine, une fois dans le mois. Si l’information nouvelle est ré-activée à ce même nombre de fois et à ce rythme, alors sa trace sera durable.

Pour en savoir plus sur notre mémoire vous pouvez lire “NeuroLearning : les neurosciences au service de la formation”.

 

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