« 50 % de visites en plus sur le site». « Nous avons doublé le trafic ». Durant le confinement, les propriétaires de sites dédiés aux reconversions et aux changements de vie ont vu l’affluence grimper. « J’ai vu le nombre de prises de contact doubler, dès la fin de la première semaine du confinement. C’est une lame de fond qui a débuté il y a déjà plusieurs années, et aujourd’hui, c’est un véritable boom. Les gens ont eu plus de temps, ce qui leur a permis de se poser les vraies questions. Une réflexion difficile lorsque l’on a la tête dans le guidon. Leur quête de sens s’est encore renforcée : pourquoi rester dans un bullshit job, qui ne sert pas à grand-chose à part enrichir une entreprise ? », explique Hélène Picot, coach en reconversion professionnelle, confirmant cette tendance.
Le bon moment de se lancer
Le confinement a participé à donner un coup de boost aux formations en ligne, les seules autorisées dans un premier temps. Selon la Fédération de la formation professionnelle, si 10 % des cursus se faisaient sur internet avant la crise, leur part pourrait grimper jusqu’à 25 %. C’est aussi l’occasion de toucher des personnes qui n’auraient peut-être pas osé passer le cap. « Clairement, il s’agit aussi d’une nouvelle cible pour les formations à distance. Celle de secrétaire médical est ainsi très plébiscitée par les mamans qui s’occupent de leurs enfants à domicile. Ce côté pratique, le fait de gérer son temps comme on le souhaite, participe à leur faire passer le cap », ajoute-t-il. Temps dégagé oblige, en avril 2020, les demandes de VAE ont augmenté de 30 % sur son site.
Offres accessibles
D’autres outils se veulent de la même façon 100 % digital, mais conservent néanmoins ce petit lien qui change tout. Alexis Botaya en fait partie. Fondateur de StartNow, il propose une méthode à petits prix (49 euros), avec un programme numérique, un e-coaching et un mailing avec du contenu, pour aider les personnes déjà engagées dans le processus de reconversion à ne rien lâcher. Sans ces outils digitaux et ces échanges, j’aurais certainement fait plus d’erreurs et j’aurais perdu du temps », déclare la jeune femme, qui table sur 2021 pour la grande ouverture, les travaux étant encore à l’arrêt. Un sondage AEF Info indiquait en 2019 que 93 % des Français ont déjà envisagé de changer de métier. Pour les plus décidés, il ne reste plus qu’à franchir le pas.
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