Cette vision dichotomique du jeu-plaisir et de l’apprentissage-effort ne tient pas compte de l’effort plaisant qu’il peut y avoir aussi bien dans le jeu que dans d’autres activités d’apprentissage. Et pourtant…
Dans une perspective de psychologie positive et d’humanisme, jouer est considéré comme l’une des meilleures stratégies d’apprentissage. Le jeu permet d’explorer et de comprendre un contexte de manière ludique sans prendre de risques réels. Nous pouvons jouer au Monopoly sans risquer nos finances personnelles ou jouer à Angry Birds sans faire de mal aux animaux. Le jeu nous permet de concentrer notre attention et notre activité sur un contexte déterminé régi par des règles particulières, très souvent explicites et limitées.
Jouer même en vieillissant
Jouer est une activité humaine universelle; les historiens ont même observé des traces de jeux dans les anciennes civilisations d’Égypte et de Mésopotamie ainsi que dans les cultures indo-américaines.
Le jeu est une activité universelle, mais aussi un besoin qui apparaît chez l’enfant dès son plus jeune âge. L’enfant utilise le jeu comme moyen de découverte et d’apprentissage du monde qui l’entoure. Les jeunes enfants explorent le monde sur un mode enjoué.
La recherche sur l’apprentissage basé sur le jeu souligne différents intérêts de cette pratique pour l’élève, notamment du point de vue de l’engagement, de la motivation et de l’expérience d’apprentissage.
Notre société dissocie souvent le jeu de l’#apprentissage. Ainsi, jouer est perçu comme une activité peu productive, voire inutile, qui se mérite comme une récompense après un travail ayant demandé un effort important. L’engagement et le plaisir de jouer s’opposeraient à l’effort nécessaire pour apprendre.