« Les invasions barbares » débouchent sur « une nouvelle civilisation ».  Qui mieux qu’un homme de lettres pour saisir la modernité industrielle d’une époque et ses soubresauts ? Et qui mieux aujourd’hui que le romancier Alessandro Baricco pour remplacer Zola ?

Réponse simple : je n’ai encore rien croisé de mieux que ce brillant “Les Barbares – #essai sur la mutation” de l’écrivain italien pour déchiffrer le monde qui vient. Ecrit en … 2006 ! Et tout juste publié en Français*

 Car il ne s’agit pas aujourd’hui d’un duel classique entre générations, entre classiques et modernes. “Cette fois, ça semble différent. Un duel si violent qu’il paraît nouveau. D’habitude on se bat pour contrôler des points stratégiques sur la carte; Aujourd’hui, les agresseurs font quelque chose de plus radical, qui va plus en profondeur : ils sont en train de redessiner la carte.“Une espèce nouvelle qui a des branchies”, “des mutants” qui “n’ont pas d’âme”, et “qui remplacent un paysage par un autre et y créent leur habitat (…) “Là où eux respirent, nous mourons”.

Les mutants sont bien sûr les ex galopins du web devenus grands: “ils arrivent de partout, les barbares”. “Nous voyons les saccages, mais nous ne voyons pas l’invasion. Et nous ne parvenons donc pas à la comprendre”.

Le terme barbare avait beaucoup été utilisé au début des années 2000 juste avant l’éclatement de la bulle internet. Depuis, les GAFA ne sont plus des barbares mais les maîtres du monde. Les nouveaux livres parlent de la société de la surveillance et les nouveaux pouvoirs exorbitants de ces nouveaux maitres du monde.

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