Il y a quelques années, choisir un LMS était le point de départ d’une démarche de #formation à distance. Les critères de choix étaient souvent liés à l’organisation de l’entreprise et se concentraient sur l’administration : le workflow de publication, d’inscription, les différents profils d’administrateurs ou techniques avec le respect des standards, des technologies serveur, etc. Or, un LMS d’entreprises, c’est souvent 1 ou 2 administrateurs, et 10.000 apprenants. Cherchez l’erreur…
Ce qui a changé en quelques années
Je me souviens du tout premier benchmark des LMS où les critères étaient là pour séduire ceux qui les achètent, plutôt que ceux à qui ils doivent servir. Or un LMS c’est en premier lieu un #outil pour les utilisateurs, ceux qu’on doit former et non ses administrateurs. Certes, mettre un cours en ligne ne doit pas virer au cauchemar, mais de là à se tromper de priorité…
Et puis les MOOCs ont débarqués, et avec eux les flamboyants chiffres d’inscription, les vidéos renvoyant à la préhistoire les modules #e-learning à mascotte, mais surtout faisant une place de roi à l’utilisateur, encadré, tutoré, sollicité, écouté, encouragé, motivé… et surtout débarrassé de la lourdeur des standards (#scorm, aicc,…) et des contraintes de Flash. Les MOOCs ont apporté à la formation à distance ce qui a toujours manqué au e-learning : le succès !
Ils ont mis en évidence les cruels manques des LMS : leurs fonctions sociales.
Les nouveaux rôles des LMS
Les LMS doivent donc maintenant servir l’utilisateur et lui permettre :
- de ne pas se sentir seul,
- d’échanger avec ses pairs,
- de se faire aider par des tuteurs,
- d’être challengé,
- d’être motivé, encouragé,
- d’être aidé à répartir son effort d’#apprentissage dans le temps.
Il doit en plus être beau, ergonomique, s’effacer au profit de l’apprentissage et des échanges.
Mais il doit aussi être en lien avec les outils externes et complémentaires : LinkedIn, Facebook ou encore Twitter, par exemple.
Il doit aussi prendre en compte tous les types d’apprentissages :
- l’#autoformation en ligne.
- l’apprentissage informel.
- le social learning.
- la formation en salle.
- le blended learning.
Et doit en plus être utilisable en tout lieu et toutes circonstances, pour cela, il doit fonctionner hors des murs de l’entreprise, et surtout sur tablette et/ou smartphone.
Enfin, les LMS doivent fournir tout un panel de rapport permettant de piloter efficacement la formation, les fameux « learning analytics » et s’ouvrir à d’autres modalités pédagogiques avec xAPI.
Une vraie révolution.
Quelques LMS à ne pas manquer
Devant le pléthorique choix possible de LMS, quelques guides vous aident à trouver ceux qui pourraient vous convenir :
- le guide du FFFOD.
- le panel de BSOCO.
- le top 20 de Training Industry.
Toutefois, petit bémol : ces comparatifs classent souvent en regardant « en arrière »… or, ce qui est important, c’est choisir pour demain.
D’où cette petite liste de quelques LMS qu’il est intéressant d’étudier, sans préférence, et sans ordre d’importance :
- GROVO : un LMS orienté micro-learning.
- AbsorbLMS : particulièrement à l’aise sur les terminaux mobiles.
- Chamilo : un LMS opensource qui monte.
- Totara : un LMS corporate peu connu, mais qui gagnerait à l’être.
- 360Learning : un LMS made in France qui a tout compris.
- Syfadis Suite : un autre LMS made in France qui évolue dans le bon sens.
- Gutenberg Technology : qui propose un LMS mobile first.
Cette liste n’est pas exhaustive, il y a des dizaines d’autres très bons LMS sur le marché. Il y a donc forcément celui qui convient parfaitement à chaque besoin. Le challenge est de trouver le bon.