Tirée par les nouveaux comportements, les attentes et les aptitudes des nouvelles générations, poussé par les débordantes possibilités des nouvelles technologies, et contrainte par un cadre réglementaire en pleine révolution, la doit se réformer au pas de course pour répondre aux nouveaux challenges qui l’attendent. L’intégration du , l’utilisation de nouvelles méthodes d’apprentissages, le renversement des rapports au savoir, la course à la certification, autant de chantiers qui sont en cours. Si Charles Darwin était encore vivant, nul doute que l’étude des évolutions de la formation le passionnerait.


Casser les codes de la formation

Bis

Aborder la formation en parlant de la nécessité de rompre les codes et de créer des ruptures n’est pas un effet de manche. Puisque l’objectif n’est plus de délivrer un cours à des apprenants pas toujours très attentifs ou intéressés, mais bien de susciter l’engagement de ces derniers sur la durée, de nouvelles approches sont indispensables. Les salles en U avec rétroprojecteur ne sont plus suffisantes. Il faut aller plus loin dans la rupture. Certains préconisent ainsi de laisser les tables et d’opter pour des mange-debout, « de mettre des grandes feuilles de papier sur les murs (…) et de distribuer des feutres à chaque participant pour enclencher le travail collaboratif ». L’idée de faire de longues pauses, propices à une forme d’échanges plus informels, mais tout aussi intéressants et efficients d’un point de vue formation est également avancée. Ou encore celle de continuer la formation via les réseaux sociaux est également une des pistes intéressantes à mettre en place et à tester.

(cf. Rompre avec les codes et créer des ruptures)


Modifier les schémas d’

Ter

Dans cette réflexion sur l’évolution de la de formation, le cas de la fameuse génération Z pousse également le monde de la formation à évoluer, à aller plus loin que le tableau noir d’école. Il ne s’agit pas de voir forcément dans cette population, une génération de surdoués du . Jetés dans la réalité de l’entreprise, beaucoup ne savent pas toujours comment adapter leurs savoirs numériques et leurs objectifs professionnels. Aussi la génération Z pousse les formateurs à mettre en place « une pédagogie plus intuitive, plus individualisée ». Cela passe par de nouvelles approches, comme le fait de « désapprendre la compétition » par exemple. De plus, comme le dit Eric Lalitte, « les cours théoriques et magistraux ne correspondent ni aux capacités d’attention des étudiants ni aux réalités de l’exercice de leur future activité ». La formation doit donc se confronter au réel, en regardant à la loupe ce qu’est devenu et ce que devient notre société, afin d’apporter les réponses pédagogiques adéquates.

(cf. Quelle pédagogie pour la nouvelle génération ou La grande école du numérique révolutionne les schémas classiques de formation et Les systèmes pédagogiques adaptifs)


Réforme : comment les organismes adaptent leur offre de formation ?

UneNL

La réforme de la formation professionnelle a également des impacts sur la réalité de la formation actuelle et future et sur ces approches pédagogiques évoquées. La Cnefop n’a ainsi pas encore rendu public sa liste de nouveaux labels et certifications, que déjà la course est lancée, les organismes de formation jouant des pieds et des mains pour faire partie de la mêlée en obtenant des labels de qualité et en mettant en place des formations certifiantes. Ajoutez à cela, une démarche collaborative, qui maintient le lien entre le et les apprenants entre deux séances de cours, ou encore une approche plus individualisée, qui permet à la personne formée d’apprendre des notions et données en adéquation avec les problématiques de son entreprise. En parallèle, des enjeux financiers viennent également redistribuer les cartes. Le blended learning, mêlant présentiel et , a la côte auprès des organismes qui peuvent ainsi proposer des offres à moindre coût. A tout cela, il faut enfin rajouter une dernière tendance de la formation professionnelle entraînée par la réforme, la recherche du retour sur investissement. Les entreprises comme les formés tiennent ainsi à en avoir pour leur argent. Cette nécessité d’efficacité, cette demande de souplesse, tout en proposant des coûts plus bas, réclame donc de mettre en place ces nouvelles méthodes pédagogiques et d’en imaginer encore de nouvelles, alliant les objectifs et contraintes de la réalité de la formation professionnelle.

(cf. Réforme : comment les organismes adaptent leur offre de formation)


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