Inutile de chercher une boule de cristal pour avoir une petite idée des changements qui attendent la formation. Notre environnement et nos comportements changent, et auront de forts impacts sur la formation de demain. Portrait-robot des supports, du formé, du formateur.

 

Les nouveaux supports

Bon, ceux qui nous suivent le savent, nous ne sommes pas fans de PowerPoint, inutile donc de préciser (rabâcher) que les supports de demain ne doivent pas être produits avec PowerPoint.

Ah oui vraiment, il faut arrêter d’utiliser PowerPoint ?

OUI !!!
Mais alors, quels outils utiliser, et pour produire quels types de supports ?

Tout d’abord, les supports doivent être « mobile first » pour leur permettre d’être consultés en dehors du cadre formel de la formation, c’est-à-dire en dehors de la salle, et hors de son bureau (et sur ce point, zéro PowerPointé).

Ensuite, ils ne doivent plus être « calibrés » en slides de format et volume identique, chaque grain doit avoir l’aspect et la taille qui lui convient, certains seront peut-être une seule ligne de texte, d’autres un grand tableau, une image commentée ou une vidéo.

La consultation de ces supports doit pouvoir se faire d’un défilement de doigt, comme nous le faisons maintenant pour une série de photos sur notre smartphone, ou la lecture d’un article de journal.

Pour produire ces supports, pourquoi ne pas essayer, comme pour leur consultation de les produire également avec un mobile ou une tablette ? Cela permet d’éviter les mauvaises surprises au moment de leur transformation du grand écran aux petits.

Voilà notre petite trousse à outils pour produire les supports de demain :

  • Microsoft Sway : ce que PowerPoint aurait toujours dû être ;
  • Adobe Spark : une suite pour créer des webzines, des vidéos, des visuels ;
  • Kino : l’app à toujours avoir dans sa poche ;
  • Wooclap et Beakast : les indispensables pour une animation très interactive ;
  • et enfin, pour faire son deuil en douceur : iSpring.

 

Le nouveau formé

En fait, il est déjà là, c’est vous, c’est nous, avec nos nouveaux réflexes, nos nouveaux comportements, nos nouvelles attentes. Nous avons découvert avec nos Smartphones que nous étions le centre et les maîtres du monde. Nous avons les supers-pouvoirs d’obtenir réponse à n’importe quelle question à n’importe quel moment et de n’importe où. Fascinant, étourdissant, enivrant, et surtout addictif…

Nous adorons picorer des vidéos, virevolter de contenus en services, et réagir au quart de tour.

Et ces comportements auront quelques conséquences en formation.

Le formé de demain sera :

  • équipé de sa tablette (ou son smartphone),
  • partageur de savoir,
  • coproducteur de contenu,
  • facilitateur pour ses collègues,
  • correcteur de devoirs,

et ne sera pas :

  • passif,
  • attentif par principe, mais par intérêt,
  • immobile.

Le nouveau formateur

Mais mais… que va devenir le formateur si des contenus pléthoriques deviennent accessibles du bout des doigts ?

Il va être déchargé de la lourde (et presque unique) tâche de transmission du savoir pour pouvoir (enfin) se consacrer à l’accompagnement dans la compréhension et l’appropriation du savoir.

Il sera donc :

  • facilitateur d’apprenance,
  • accompagnateur,
  • animateur de communauté.

et ne sera plus :

  • l’unique détenteur du savoir,
  • le maître du temps des formations,
  • le centre du dispositif.

 

La plus grande difficulté sera de trouver sa place (et sa valeur) dans les nouveaux dispositifs de formation.

 

« La formation de demain sera formidable ! » — Marie-Anne Lenormand

 

 

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