« Cette année, je… » ou « les 3 tendances… » : si vous ne saviez pas quelles bonnes résolutions prendre en 2018 ou dans quelles directions les vents de la formation vont souffler, voilà 3 pistes à creuser cette année.

 

Je forme par petites doses

La formation est un temps long, mais le temps disponible pour se former diminue régulièrement. Les bons principes de réalité voudraient qu’on lâche l’affaire et qu’on se résigne à ce que former devenant si difficile on y renonce. A moins qu’en adaptant nos façons de former aux nouvelles contraintes, on trouve de nouvelles voies : « de la contrainte née la créativité ».

Une de ces voies est le microlearning, formé par fragments de 5 à 10 minutes régulièrement. Cette contrainte forte oblige à aller à l’essentiel, à impliquer et mobiliser l’apprenant dans ce court moment. Très adapté au format mobile, ce nouveau mode de formation oblige à ne pas s’accrocher à ses convictions sur la formation, à imaginer de nouvelles stratégies pédagogiques, à trouver des alternatives aux modalités utilisées par habitude : « accomplir un petit miracle pédagogique en 5 minutes ».

 

Je m’intéresse aux neurosciences

Largement mis à toutes les sauces, les neurosciences n’ont pas pour vocation à « prescrire » les bonnes ou mauvaises pratiques pédagogiques. Des neuromythes souvent relayés par des pseudo-scientifiques, et des offres opportunistes de certains industriels ont conduit à regarder les neurosciences d’un œil critique ou amusé.

Cependant, au cours de ces dernières années des avancées et découvertes réellement scientifiques ont permis de confirmer certaines convictions et de comprendre les principaux mécanismes de fonctionnement du cerveau liés à l’apprentissage : l’attention, la motivation, la mémorisation…

De la transposition de ces connaissances scientifiques dans le monde de la formation est née une nouvelle discipline : la Neuro-éducation, aussi appelée Neuro-learning.

S’intéresser aux neurosciences en formation permet d’adapter ses dispositifs pédagogiques aux mécanismes naturels d’apprentissage, et accroitre ainsi leur efficacité tout en diminuant les efforts demandés aux apprenants.

Je me (re)mets à la pédagogie

Le Digital Learning s’est largement installé dans le paysage de la formation en y installant de nombreux outils :

  • plateforme de formation (LMS : Learning Management System)
  • outils de création de contenus (outils auteurs)
  • mobile learning
  • réalité virtuelle ou augmenté (XR : eXtended Reality)
  • classe virtuelle

Mais aucun de ces outils ne comporte (encore) d’intelligence pédagogique.

Sans outil, sans support, la transmission de savoirs ne repose que sur les compétences didactiques et pédagogiques du formateur, et sans ces deux compétences, on ne parle alors pas de formation, mais d’exposé.

Pour ne pas tomber dans le piège de confondre informer avec former, un petit retour aux fondamentaux de la pédagogie ne peut pas faire de mal :

Comme toutes les bonnes résolutions, elles ne seront peut-être pas toutes réalisées, elles ont cependant au moins une vertu, c’est de fixer un cap.

 

« Il me semble que nous sommes dans la bonne direction » — Jack Sparrow 

 

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